Il se trouve qu'alors que je vis l'anecdote du billet précédent, je rencontre un consultant qui, lui aussi, est en contact avec les unités de formation continue de grandes écoles prestigieuse. Il constate que leurs tarifs correspondent à une fraction de celui d'un consultant. Et pourtant le consultant français est particulièrement mal payé.
Pourquoi ne sommes-nous pas compétitifs ? Parce que nous ne répondons pas au besoin du marché. Il ne nous demande pas notre expérience. Il veut un nom. Un cours d'université. Et l'enseignant universitaire, un théoricien qui n'a jamais vu une entreprise, est très heureux de gagner un peu d'argent sans avoir trop à se fatiguer. Il a déjà un salaire. Et la grande école prélève une grosse marge. Elle en a besoin, pour équilibre ses finances. C'est habile : elle fait payer un nom. Sa valeur ne tient pas à la qualité de son enseignement, mais à son examen d'entrée, qui contrôle l'accession à des postes prestigieux.