Le street art – aussi appelé art urbain – est souvent sujet à polémique.
Certains crient à l’art lorsque d’autres invoquent le vandalisme.
Loin de ces considérations contraires, c’est d’une rencontre humaine avec l’artiste Kouka et la maison d’édition Critères Editions que cet article souhaite témoigner.
Qui es-tu Kouka ?
D’ici comme de là-bas, Kouka est un jeune homme métis d’une trentaine d’années à la double culture franco-congolaise.
Cet artiste polyvalent est tout autant peintre que plasticien ou encore musicien.
Diplômé des beaux-arts, sa technique laisse la part belle à la spontanéité du geste et du travail à mainlevée ainsi qu’à l’exploitation des imperfections. Irrégularités du support, dégoulinures de la peinture font parties intégrantes de l’œuvre.
Noir, blanc, rouge… ses teintes de prédilections le racontent ainsi que son histoire, son vécu, sa dualité.
Pochoir, mainlevée, papier collé, sur des murs clandestins comme sur des toiles, Kouka expose…
Faire connaître le street art ?
Didier Levallois est le fondateur de Critères Éditions dont la ligne éditoriale propose de traiter de l’art sous toutes ses formes. Deux collections s’attachent plus particulièrement au street art : Opus Délits et Urbanité.
Opus Délits se décline sous forme de livres accessibles tant dans le format, le prix que dans le propos dénué d’élitisme pédant. Miss Tic, Ernest Pignon Ernest, Ben, C215, Kouka et bien d’autres (une quarantaine d’artistes !) ont eu l’honneur d’un ouvrage dédié à leur art et à la question qui s’inscrit en filigrane : « pourquoi l’artiste travaille dans la rue ? »
Les débuts de Kouka…
A 14 ans, Kouka découvre la ville de Toulouse en la sillonnant sur son skate-board. C’est aussi l’époque de son premier contact avec le monde du graff.
Lors de ses nombreux voyages en Afrique, il constate qu’à contrario de la France, le continent africain n’a que très peu de culture du graff, un art qui reste inconnu et incompris.
Kouka débute néanmoins en utilisant de la peinture pour les travaux de BTP et de l’huile de moteur. Son style s’affirme et se fait de plus en plus figuratif.
la chanson est de Kouka : mettez le son!
Le street art comme une autre manière de créer du lien ?
Et pourquoi pas ? Se rencontrer autour de l’art, dans la rue, à l’école, dans un atelier… voilà une bien jolie perspective pour cet art urbain qui pourrait bien continuer de nous étonner, nous ravir, nous bousculer …
Site Kouka
Site Critères Editions
Site La rue à 12.45 : pour prolonger l’expérience, visitez mon tout jeune site qui répertorie les street art sur Paris-Est… même après leurs disparitions…