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La trahison a un nom : Macron

Publié le 15 février 2015 par Despasperdus

Macron, toujours Macron, le meilleur ami des patrons fera voter par l'assemblée nationale de nouvelles dispositions qui étendront la pratique antisociale du travail dominicale et du travail de nuit... Toutes les dispositions tendant à préserver les loisirs et la vie de famille ont été repoussées par le ministre et le groupe "socialiste". La stratégie de dialogue des députés socialistes frondeurs est un échec complet. Vont-ils enfin franchir le rubicon en votant contre le texte présenté par le gouvernement, mardi prochain ?

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Devant cet échec, la maire de Paris, Anne Hidalgo est en colère :

« Il s'agit d'un recul démocratique, à rebours de l'histoire décentralisatrice entamée il y a plus de trente ans. (...) C'est un non-sens économique de considérer que l'attractivité d une ville peut se gérer depuis Bercy. (...) C'est ainsi la confiance qui est entamée... »

Même la CFTC, syndicat ultra minoritaire proche du patronat, s'oppose à la loi Macron :

« Pour une partie des parlementaires, c'est la trahison de leur électorat. (...) Les parlementaires se sont, en outre, complètement décrédibilisés en s'appuyant sur une soi-disant étude d'impact affligeante »

Et, le patron de la CFTC de souligner les impacts négatifs de cette loi, non seulement pour les salariés et leurs familles, mais également pour l'économie et l'emploi :

« Rien sur les conséquences sur la vie familiale, rien sur les problèmes de santé des travailleurs le dimanche, rien sur le volontariat, rien sur les coûts pour les salariés, rien sur la désertification du territoire, rien sur les conséquences sur le commerce de proximité.(...) les petits commerces ne pourront pas résister aux grandes enseignes. (...) C'est la destruction programmée de dizaines de milliers d'emplois. (...) Selon un rapport des patronats du commerce italien en 2013, ils ont perdu 32 000 commerces et 90 000 emplois en deux ans depuis l'ouverture des grandes surfaces le dimanche »

Enfin, il rappelle ironiquement la position officielle du PS dans l'opposition :

« Travail le dimanche : un effet nul sur la croissance, une fausse liberté pour les salariés, une décision destructrice d'emplois, un modèle de société inacceptable. »

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Sur ce dossier, la trahison socialiste est un fait incontestable, et surtout inexcusable. Comme elle le fut lorsque Hollande mit tout son poids pour contraindre les parlementaires du PS à accepter le TSCG, sans avoir tenté le moindre rapport de forces avec la commission européenne pour renégocier le pacte budgétaire. La comparaison entre les gouvernements français et grec est d'autant plus cruelle que la trahison "socialiste" porte la marque de l'adhésion aveugle aux dogmes de l'idéologie néolibérale.

Alexis Tsipras, à la différence de Hollande, entend bien respecter les engagements pris devant le peuple grec malgré la grave crise provoquée par la Troïka néolibérale.

A Athènes, Tsipras et son gouvernement maintiennent leurs positions malgré les pressions de Berlin, Paris, Madrid, Lisbonne ou Bruxelles, et entreprennent une politique de progrès social pour effacer des années d'austérité et de régression sociale qui passe, notamment, par la suppression du travail dominical.

Et vous savez quoi, le peuple grec soutient son gouvernement, il descend même dans la rue pour le lui prouver...

athenes.jpg image issue du site Greek Crisis


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