Chypre a signé lundi un accord avec l'Egypte, en proie à une pénurie
énergétique, qui pourrait amener l'île à fournir du gaz à son voisin
méditerranéen grâce à un gazoduc sous-marin.
Chypre souhaite
exploiter les ressources énergétiques découvertes dans le champ gazier
Aphrodite, au sud-est de l'île. Mais les réserves estimées à ce jour ne
sont pas considérées comme suffisantes pour que l'île développe ses
propres infrastructures d'exportation à terre.
L'accord de lundi
autorise donc "la holding gouvernementale égyptienne Egas et la
Compagnie nationale d'hydrocarbures chypriote à examiner des solutions
techniques pour transporter du gaz naturel à travers un gazoduc maritime
direct, depuis le champ d'Aphrodite jusqu'en Egypte". "Cela apportera une valeur ajoutée à la fois pour Chypre et l'Egypte", peut-on lire dans un communiqué commun.
Le
ministre chypriote de l'énergie George Lakkotrypis et son homologue
égyptien Chérif Ismaïl ont signé au Caire ce protocole ouvrant la voie à
un accord global que les parties souhaitent conclure dans les six mois.
Le
champ Aphrodite découvert en 2011 par la compagnie américaine Noble
Energy contiendrait, selon les estimations, entre 100 et 170 milliards
de m3 de gaz.
Ces réserves sont insuffisantes pour rendre viable
le projet d'usine de gaz naturel liquéfié à Vassiliko, près de la ville
côtière de Limassol (sud). Or la compagnie française Total et le
consortium italo-coréen ENI-Kogas n'ont pour l'instant pas trouvé de
trace de réserves exploitables dans les autres blocs qu'ils explorent au
large de Chypre.
Chypre, qui ambitionne de devenir une plate-forme gazière régionale, espère pouvoir exporter son gaz à partir de 2022.
Source : Lorientlejour