Anne de Bretagne
Dès 1486, François II de Bretagne a envisagé de marier sa fille, Anne de Bretagne, au pire ennemi de Charles, Maximilien d’Autriche. Le projet prends corps en décembre 1490 avec l’accord des Etats de Bretagne. L’empereur charge quatre de ses conseillers de partir en Bretagne conclure l’affaire. L’union est consacrée dans la cathédrale de Rennes.
Le maréchal de Polheim supplée l’empereur et reçoit la bénédiction nuptiale. Le soir; pour symboliser devant témoin la consommation du mariage, il dénude une de ses jambes et se coule dans le lit ducal au côté d’Anne. Il colle sa jambe nue contre celle de la mariée et la retire aussitôt. Voilà Anne archiduchesse d’Autriche. Charles VIII met aussitôt le siège devant Rennes qui se rend.
Anne de Bretagne est contrainte de renoncer à son mariage avec Maximilien. Les fiançailles avec le roi de France sont aussitôt célébrées, suivies le 6 décembre 1491 des noces célébrées à Langeais sur les bords de la Loire. Une clause du contrat prévoit une donation mutuelle au dernier vivant.
En cas d’absence d’héritier mâle, Anne de Bretagne ne pourra se remarier qu’avec le successeur de Charles. Mais pour que cette union soit valide, il faut l’annulation du précédent mariage, une annulation que seul le pape peut prononcer. Il se trouve que le pontife romain est le très vénal Innocent VIII. qui compte sur le soutien de Charles dans sa lutte contre le roi de Naples. Il envoie sans se faire prier un acte antidaté d’annulation du précédent mariage. Maximilien était bien mal barré. C’est du mari vaut !
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