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Guinée équatoriale : Oyala, nouvelle capitale en vue

Publié le 20 février 2015 par Graeme

Longtemps considérée, à juste titre, comme l'un des pays les moins avancés d'un point de vue du développement, la Guinée équatoriale est en train de sortir rapidement de cet état.
Les récentes découvertes de gisements pétroliers et gaziers ont propulsé l'économie de ce petit pays éparpillé entre une île principale au relief tourmenté et un territoire presque vierge sur le continent.
Les infrastructures, jusqu'alors très déficientes, commencent à être mises à niveau dans plusieurs domaines, lentement mais sûrement, et des investissements dans les secteurs publics ont été réalisés.
Des ponts, routes et autoroutes ont été construits et d'autres sont en construction, avec l'ambition de relier les pays limitrophes au port de Bata et permettre un développement des échanges commerciaux de toute la région.
Symbole de ce développement à marche forcée, la construction d'une ville entièrement nouvelle au coeur de la jungle, Oyala, a été entamée et devrait être complétée vers 2020. L'objectif est d'en faire la future capitale du pays. Celle-ci devrait accueillir entre 160 000 et 200 000 habitants, compter une grande université de 10 000 étudiants, devenir un centre administratif, touristique, commercial. Elle permettra de décongestionner Bata, la grande ville du littoral, vers laquelle se précipitent de nombreux habitants de toute la région continentale.
Le président, qui a 72 ans et dirige le pays depuis 1979, considère que l'actuelle capitale, Malabo, n'est plus aussi sûre pour sa sécurité et celle de son gouvernement.
Bien qu'une partie des revenus du pays, issus à plus de 76% de l'industrie des hydrocarbures, soit accaparée par un nombre restreint d'individus proches du sommet de l'État, les retombées pour la population commencent enfin à se faire sentir.
La corruption, endémique dans le pays depuis des décennies, tendrait à se faire moins prégnante grâce à l'entrée de la Guinée équatoriale dans le concert économique des nations.
Reste qu'un dictateur, qui s'auto-définit "président", dirige le pays d'une main de fer depuis 1979. Ces dernières années, il a tout de même commencé, timidement, à donner des gages de démocratisation. Mais passé l'effet d'annonce, il faudra que cela se concrétise.


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