Voilà maintenant trois ans que j'ai quitté la maison pour faire le tour du monde. Le 15 février 2012, je verrouillais la porte de mon appartement à la bourre pour prendre la route de l'aéroport de Burlington.
Comme chaque année, quand la mi-février se présente, j'ai une petite pensée pour ce périple dans lequel je me suis lancé. Comme chaque année, j'ai eu une petite pensée en regardant le solde de mon compte de banque, un brin tenté de reproduire l'expérience.
Le constat, après trois ans, est probablement le même que celui de l'année dernière et celui de l'année précédente.
Il est vrai que la vie reprend son cours normal, plus de force que de gré, et que le quotidien s'impose un peu plus avec le temps. Mais cette impression que plus rien ne pourra jamais être comme avant demeure.
Les amitiés de voyage se transforment. Certaines s'approfondissent, certaines s'estompent. On revoit des amis qu'on apprend à connaître dans un contexte beaucoup plus proche de la réalité. Et quand on repart, on devient un peu plus sélectif.
Le temps a beau passer, je me dis qu'on ne revient jamais vraiment complètement d'un aussi long voyage