Un entretien prénatal précoce devrait être systématiquement proposé au cours du suivi de la grossesse. Cette enquête, proposée par l’Institut de Veille sanitaire et menée avec l’aide des réseaux de santé en périnatalité (RSP) montre que cet entretien, dans la réalité n’a lieu que pour 40% des grossesses. Si les Sages-Femmes apparaissent ici comme le principal vecteur de proposition, les auteurs appellent à renforcer l’information des professionnels comme des patientes, sur les avantages de cet entretien.
Cette enquête a évalué la prévalence de l’entretien prénatal précoce (EPP) auprès de 26 RSP et 253 maternités volontaires ayant remonté, au total 1.990 réponses de femmes participantes en cours de grossesse.
L’analyse montre,
- Une prévalence moyenne de l’EPP de 40,3% avec des écarts selon les réseaux, allant de 7,7% à 70,0%.
- Dans les 2/3 cas où l’EPP n’a pas eu lieu, c’est qu’il n’a pas –selon les répondantes- été proposé.
- Les sages-femmes libérales ou exerçant dans une maternité sont celles qui réalisent le plus d’EPP.
- L’accès à l’EPP est plus élevé pour les femmes,
· les plus en difficulté
· plutôt jeunes (30-34 ans),
· primipares,
· suivant une préparation à l’accouchement,
· ayant reçu un carnet de maternité.
En regard d’une précédente enquête, l’entretien prénatal précoce » progresse » mais demeure encore trop peu réalisé. Les auteurs appellent à informer les professionnels de la santé périnatale et les futures mères de ses modalités de réalisation et de ses avantages.
Source: InVS- BEH N° N° 6-7 | 24 février 2015