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Critiques Séries : Blue Bloods. Saison 5. Episodes 14 et 15.

Publié le 24 février 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Blue Bloods // Saison 4. Episodes 14 et 15. The Poor Door / Power Players.


Je pense que Blue Bloods se repose un peu sur ses lauriers. Parfois c’est bien de faire des choses que tout le monde attend, simplement car c’est facile et que cela se consomme sans trop chercher la petite bête. Mais sincèrement, je pense que Blue Bloods est un peu en train de tomber là dedans et cela me désole car cette série a pourtant tout pour se révolutionner elle-même constamment et elle n’exploite malheureusement pas son univers comme il se doit. Danny et Baez enquêtent sur le meurtre de Diego Torres dans « The Poor Door ». Toute cette histoire va permettre d’aller un peu plus loin que l’histoire d’un meurtre classique puisqu’il y a une histoire de KGB. Ces derniers temps cela semble être à la mode de parler du KGB, des agents russes infiltrés sur le sol américain et bien d’autres choses encore. Sauf que c’est tout de même assez médiocre. L’enquête manque cruellement de surprises. Les twists ne viennent pas facile et l’on a souvent l’impression que ce qu’il y a de plus intéressant dans cet épisode, ce n’est pas cette enquête. J’ai donc largement préféré tout ce que la série tente de faire avec Baez et Danny eux-mêmes. Sauf que cela n’est pas suffisant car finalement la série ne cherche pas forcément la nouveauté.

On sent que Blue Bloods donne l’impression de se répéter encore et encore, à mon grand damne. Dans « Power Players », nos deux enquêteurs ne sont pas dans la même configuration et c’est probablement pour cela que ce second épisode est bien plus réussi que le premier à mon humble avis. Ils se retrouvent alors un peu plus impliqués dans quelque chose de global qui ne découpe pas l’épisode entre divers personnages et diverses intrigues. J’aime énormément quand Blue Bloods cherche à rassembler tout le monde autour de la même chose car cela permet bien souvent de creuser les relations entre les personnages. Blue Bloods s’est un peu trop enfermée dans son schéma : Danny/Baez, Erin, Frank, Eddie/Jamie et puis Henry à certains moments. Tout le monde est séparé et ce même si Eddie et Jamie amènent des affaires à Danny et Baez (comme cela pouvait être le cas dans les épisodes précédents) ou encore que Erin a besoin de l’aide de Danny et Baez par moment et vice-versa. Ce n’est pas suffisant car l’on s’est habitué à beaucoup mieux au fil des épisodes.

Dans « The Poor Door », Frank se retrouve à gérer une controverse au sujet d’un certain Lt. Gormley alors que des papiers rapportent qu’il détient une Ferrari de 300 000 dollars. Comment, avec son salaire a t-il pu se payer cette voiture ? Cela manque là aussi de surprises, en grande partie car Blue Bloods ne parvient pas à exploiter l’idée qu’il y ait de la corruption dans l’air puisse réellement apporter son lot de surprises. On voit déjà tout venir à des kilomètres et Frank ne parvient donc pas vraiment à sortir la série de sa mécanique bien rangée. Je m’attendais tout de même à beaucoup mieux mais apparemment, ce n’est pas la volonté de Blue Bloods. Au contraire, Frank est bien plus impliqué dans le second épisode et c’était forcément plus appréciable. Surtout que l’affaire est presque directement lié à lui alors que Ray McClain, lié au Maire et au Député Maire se retrouve au coeur d’une affaire alors qu’il gênait les funérailles de quelqu’un sous l’effet de l’alcool. Le Maire a peur de perdre son député et c’est pour cela qu’il va avoir besoin de l’aide de Frank afin de regarder d’un peu plus près cette arrestation.

Je ne vais pas dire le contraire, j’aime bien quand la série gère des cas de ce genre là et cet épisode le fait avec une certaine minutie qui lui est propre. Cela change de ce que l’on a pour habitude de voir dans des épisodes plus classiques quand Frank est tout ce que je peux trouver d’ennuyeux. Les dialogues sont ici beaucoup plus inspirés, les faces à faces construits et cela me rappelle quelque chose que l’on avait déjà pu voir dans un épisode précédent de la saison où les choses évoluaient drastiquement. Cela permet par ailleurs de démontrer que Frank n’est pas un clampin sans intérêt. Il reste alors Eddie et Jamie dont la relation continue de rester statique bien que Eddie semble de plus en plus perturbée et touchée. La série cherche à construire quelque chose autour de ces deux personnages mais aussi de nous faire apprécier Eddie. C’est quelqu’un d’important mine de rien et Blue Bloods a besoin d’elle afin de donner à Jamie l’occasion de justifier qu’il soit seul encore dans sa vie amoureuse. Il y a une scène qui m’a beaucoup plu et c’est celle de Eddie, toute seule dans les vestiaires. Il y a presque quelque chose de symbolique dans cette scène qui m’a fasciné.

On peut comprendre que tuer un homme ce n’est pas facile et encore plus quand on a une médaille de l’honneur pour ça. C’est d’autant plus touchant que cette scène donne l’impression que Eddie est seule dans sa vie, qu’elle n’a personne pour la soutenir dans cette épreuve. Heureusement que la scène finale de l’épisode est là et permet aussi de faire enfin évoluer dramatiquement l’histoire de ces deux personnages. Jamie et Eddie ont une relation très complice et pourtant, Blue Bloods n’a de cesse de les éloigner ou en tout cas de ne pas créer de liens. La fin de cet épisode le fait de façon intelligente. Finalement, Blue Bloods prouve qu’elle a encore des choses à raconter avec ces deux épisodes mais aussi qu’elle peut parfois s’enfermer dans quelque chose de beaucoup plus classique et donc décevant à mon goût.

Note : 4/10 et 6.5/10. En bref, le côté rébarbatif du premier m’a déçu.


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