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Ecrire vingt romans (en dix étapes faciles)

Publié le 02 octobre 2006 par Karimbenyagoub
Lors d’une récente conversation téléphonique, j’ai mentionné avoir envoyé les dernières révisions concernant mes vingt romans ; "Great Sky Woman" (La Grande Femme du Ciel.) Il y eut un silence à l’autre bout du fil, suivi par la question "mais par quel diable pouvez vous faire ça ? Vingt romans !"
La vérité c’est que je connais beaucoup d’écrivains qui ont écris beaucoup plus que vingt romans. Ce n’est pas si rare que ça. En fait, si vous êtes un écrivain qui a un travail, votre fréquence de production "parfaite" est très proche de l’ordre d’un livre par an. Un peu moins souvent que ça, et les lecteurs arrêteront d’anticiper votre prochain livre et iront s’émerveiller devant l’étalage littéraire d’un autre auteur.
Il existe un point commun entre les types de comportements des écrivains qui réussissent, et un point commun entre les types de comportements des écrivains qui n’arrivent pas à se lancer, qui ne peuvent pas finir leur œuvre, ou qui calent à leur premier ou troisième livre.
Les écrivains qui réussissent, qui créent en abondance :
1) Ecrivent tous les jours. Ils font ça CHAQUE jour. Ils s’asseyent, ils s’ouvrent leurs veines, et saignent dans leurs ordinateurs. Oui, ça peut faire mal, mais si vous ne maintenez pas ce genre de régularité, la rouille se glissera en silence. La connexion entre le cœur, l’esprit et les doigts est rompue. Et on confond la lutte avec notre état naturel.
2) Lisent chaque jour. La lecture c’est amorcer la pompe. C’est modeler les comportements de la réussite. C’est enrichir son vocabulaire, c’est étudier les intrigues et les peintures des personnages, et amuser les petits anges et démons du subconscient qui feront en réalité tout le travail de fond. Ne négligez jamais la lecture.
3) Etablissent les délais et les quotas. Il y a une certaine quantité de travail qui doit être accomplie, quotidiennement. Ca n’a pas besoin d’être une quantité énorme ; une page par jour créera un livre par an !
4) Se créent un espace d’écriture, un endroit où ils se sentent à leur aise. Ceci est à la fois un espace physique (un bureau) et un espace psychologique (créé de musique, posters, objets familiers, etc.) Il devrait aussi être un lieu temporel ; une période spécifique de la journée ou de la nuit où ils écrivent.
5) Ont des objectifs spécifiques. Ils se sont engagés à être des écrivains professionnels. C’est ainsi qu’ils se définissent, et ils ne l’oublient jamais. Si vous acceptez cette définition, alors vous DEVEZ vous comporter comme un écrivain professionnel, au quotidien, sinon, ça vous causera un malaise émotionnel. Ils sont prêts à accepter cette petite tape amicale.
6) N’écoutent pas à ces voies négatives qui sont dans leurs têtes. Chacun les a dans la sienne. Les voies vous disent que vous ne pouvez pas, que vous ne devez pas, que ce n’est pas assez bon. Vous devez trouver un moyen pour dire à ces voies de la fermer un peu, pour les ignorer, ou pour les faire taire. Toute activité basée sur la progression vous aidera ici : méditation, Thaïchi et exercices de respiration, yoga, faire du jogging, arts martiaux… la liste est illimitée. Trouvez vous en une.
7) Se sont engagés pour le long terme. Ils savent que s’ils passent une heure ou trois heures par jour, chaque jour, pour une décennie, ils bâtiront leur carrière.
S’exposent à la critique et au rejet. En d’autres termes, ils FINISSENT leurs projets, puis SOUMETTENT ces projets achevés aux éditeurs et agents.
9) Incorporent d’autres personnes dans leur groupe de "master mind." Les écrivains qui réussissent connaissent d’autres écrivains. Et lecteurs. Et éditeurs. Et agents. Ils se prennent d’amitié pour eux, reçoivent des réactions venant de leur part. Ce sont leurs "brain-trust" (groupe de spécialistes qui les secondent.) Les écrivains qui ne réussissent pas se cachent dans leurs bureaux, ne finissent jamais leur travail, ne l’envoient jamais affronter le risque d’être rejeté.
10) S’arment du C.Q.C ; ils oeuvreront Coûte Que Coûte pour réaliser éthiquement leur rêves, pour être les meilleurs qu’il leur est possible d’être. Ils n’abandonnent jamais. Ils savent que le succès est moins basé sur le talent ou "ceux que vous connaissez" que sur la persistance, le dur travail, et l’honnêteté.
Il y a plus de distinctions, mais il ne me reste plus de temps ; je dois commencer à travailler sur le livre vingt et un !
Idées de Steven Barnes, l’auteur à best seller de New York Times. Il a émit des conférences sur le conte et la créativité à l’USC, UCLA, la Seattle University, et au Smithston Institute. Créateur du "first whole-mind high performance system for writers" (premier système à hautes performances de l’esprit pour écrivains), il peut être contacté sur les sites (en anglais) http://www.lifewrite.com/ et http://www.lifewriting.biz
Traduction de l’anglais vers le français par Karim Benyagoub.<>

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