contrôle au faciès : l'état français fuit encore et toujours ses responsabilités
Ce mercredi 25 février, treize personnes, hommes et femmes qui, en 2012, avaient assigné l'Etat français en justice pour contrôle au faciès, et déboutés en première instance le 2 octobre 2013, avaient rendez-vous devant la cour d'appel de Paris. Ils étaient soutenus cette fois par le Défenseur des droits, Jacques Toubon. Cela aurait du faire la différence... Sauf que :
Le live tweet de Sihame Assbague, Porte-parole du Collectif Stop le contrôle au faciès, visible ici, sur storify, nous permet d'assister en direct à cette audience... Merci à elle pour ce travail.
Et donc, ce procès tant attendu, cela pourrait sembler être, un peu, la montagne qui accouche d'une souris... Forcément : l'état est en position de force, mais de manière plutôt cynique ( et je crois qu'il le sait....). Puisque c'est toujours la même histoire : vu qu 'il n'y a aucun moyen d'identifier les policiers qui ont commis ces abus ( comme le propose d'ailleurs le Rapport de Nils Muižnieks, Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, suite à sa visite en France) , et qu'il n' y a aucune trace des contrôles, c'est un peu le chat qui se mord la queue, ce qu'explique très bien cette BD, d'excellente facture. Les victimes de ces contrôles abusifs apprécieront l'attitude de l'État français, et son sens des responsabilités... Tout comme la parole d'honnête homme de leur cher Président.
Délibéré le 24 juin.