Person of Interest // Saison 4. Episode 16. Blunt.
Sincèrement, cet épisode était vraiment ennuyeux. J’ai beau adorer Person of Interest, cet épisode n’était pas vraiment passionnant. Il n’était pas mauvais à proprement parler, mais il n’arrive jamais à faire quelque chose de réellement intéressant avec ce qu’il a entre les mains. Notre numéro de la semaine est celui d’Harper, étudiante le jour et employée d’un dispensaire de marijuana la nuit. Et forcément, il y a un petit truc en plus, un peu plus dangereux. Son côté étudiante innocente n’est en fait qu’une couverture alors qu’elle est une escroc qui aime jouer à Robin des Bois. Mais plutôt que de voler les riches pour donner aux pauvres, elle vole les méchants pour elle-même. J’ai bien aimé l’idée qu’il y avait derrière ce personnage sauf que l’épisode ne parvient pas à en faire quelque chose de passionnant. Il manque à Annie Ilonzeh (Allegiance, Charlie’s Angels, Arrow) un petit quelque chose. Son personnage n’est pas suffisamment développé et l’épisode semble penser que l’idée est suffisamment bonne et forte pour porter l’épisode sur ses épaules. Sauf que ce n’est pas du tout le cas. En effet, l’épisode manque donc de surprises et de tout un tas de choses. On veut nous plonger dans l’histoire d’Harper à plusieurs reprises sans que cela parvienne à fonctionner réellement.
Car les personnages et l’histoire n’ont pas suffisamment de complexité pour établir un mystère que l’on aurait envie de résoudre avec l’équipe de la Machine. Harper est donc un personnage banal perdu au milieu d’une saison de tout un tas de choses bien plus intéressantes. C’est quelqu’un qui pourrait avoir du potentiel mais cet épisode ne trouve jamais le bon moment pour la mettre en avant. C’est intéressant d’avoir une femme en numéro dans ce registre là, on a un petit côté Catwoman sans que cela ne soit aussi passionnant bien évidemment. Car je sais que Person of Interest s’inspire énormément de The Dark Knight et de l’univers des Batman de Christopher Nolan (Jonathan Nolan a donc mis beaucoup de ça là dedans) mais encore faudrait-il que cela donne de bonnes choses. Certes, cet épisode est un raté au milieu de tout un tas de bons épisodes. Par ailleurs, le fait que la Machine veuille passer au recrutement afin d’entrer en compétition avec Samaritan est presque un peu trop facile. La série a fait tout un tas de choses depuis le début de la saison, développé plusieurs idées et certaines sont laissées de côté où The Brotherhood par exemple dont on n’a plus entendu parler depuis la dernière fois que l’on a vu Elijah dans la série, autant dire une éternité et qui revient la fleur au fusil.
Mais le retour de Dominic dans cet épisode (et donc de The Brotherhood) aurait dû fonctionner et se faire de façon intelligente. C’est un retour qui justifie l’épisode mais qui ne parvient jamais à aller au delà de tout ce que l’on a vu précédemment. On sent que cet épisode part un peu dans tous les gens. La révélation que Harper est bien plus que ce qu’elle ne laisse penser est tout de même un peu facile et pas toujours très passionnant. Je me demande bien ce que Person of Interest nous prépare par la suite car les questions qu’elle pose dans cet épisode ne sont pas toutes mauvaises. Il y a notamment cette illustration de la liberté et du contrôle qu’il y a dans les envies de Harper et Finch, respectivement. Le besoin de liberté d’Harper est quelqu’un d’indéniable que Person of Interest parvient à exploiter de façon très correcte mais ce ne sont que des petites scènes au milieu d’un épisode particulièrement long. J’ai beau adorer cette série, quand on est face à une série aussi complexe que Person of Interest, une histoire comme celle d’Harper avec une histoire policière derrière ce n’est pas suffisamment dense pour satisfaire l’appétit du téléspectateur. Dommage, car avec Root dans les parages, je m’attendais à ce que cela soit réussi.
Note : 4.5/10. En bref, première grande déception de la saison.