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Sans fard ou presque

Publié le 06 mars 2015 par Colinebaptista26 @colineseraconte

Gap denim and peasy flats 1Ces derniers temps, j’ai une situation complexe à traiter en Suède. Le genre de cas que je dois gérer mais n’arrive toujours pas à digérer correctement. Pourquoi faut-il souvent que les gens se mettent en situation de danger alors qu’ils viennent tout juste de se voir offrir une dernière chance après un échec cuisant ? En plus, sur ce coup-là, je croyais vraiment rendre service à la personne, la remettre en selle, mais elle voulait juste finir tranquillement son temps chez nous, en touchant au passage un énorme chèque. Cela ne me choque nullement, j’aurais juste aimé le savoir dès le début, pour ne pas perdre de temps et rentrer tout de suite en négociation. J’aurais gagné quelques mois. Bref…

Il fut un temps où je critiquais pas mal mon boss. Facile ! Je trouvais que je faisais tout le boulot et que lui en récoltait les bénéfices et les honneurs. Je me considérais comme exploitée ! Puis, le temps a passé, j’ai gravi les échelons de la hiérarchie et appris à faire travailler les autres en leur laissant une grande liberté mais contrôlée. Entre temps, j’ai compris une chose CAPITALE : il est inutile et vain de passer son temps à regarder dans l’assiette des autres et encore plus à les critiquer. Agir ainsi, c’est se rendre bien malheureux !

Un mantra dit : « How to be happy? Stop comparing yourself to the others » ce qui veut dire : pour être heureux, il faut arrêter de se comparer aux autres. Simple non?

Quand on n’est pas content, soit on le dit, soit on se tait et fait avec (il y a souvent pire comme situation) soit on s’en va ! Mais on fait un choix.
Le monde professionnel actuel est bien différent de celui que j’ai connu il y a 18 ans, tout juste diplômée. On doit être productif ET rentable ET pas trop vieux quand même. Les mots « heureux » ou « satisfait » n’entrent plus en ligne de compte. Même si les entreprises font beaucoup de communication autour du sujet, le bien-être collectif lorsque l’on est côté en Bourse n’est qu’une façade, un outil comme un autre pour faire monter le cours de l’action. La recherche du profit est ce qui nous « drive ». Heureusement d’ailleurs car il faut bien payer nos salaires et rémunérer les actionnaires qui investissent (et non ce n’est pas MAL, c’est faire avec les contraintes économiques). Mais la vraie réalité est que si vous voulez être satisfaite de votre travail, il n’en tient qu’à vous. C’est une sensation personnelle que l’entreprise ne peut pas vous apporter. Et pour cela, il ne faut pas :

  • se comparer aux autres (toujours plus successful/mieux payés/plus performants/ plus jeunes/plus politiques etc..) (cf plus haut)
  • critiquer son entreprise (l’herbe n’est pas plus verte ailleurs malgré les apparences)

Je me répète mais en agissant ainsi, on génère automatiquement de l’insatisfaction, de la frustration, on est donc moins serein dans son travail et donc moins performant. Conclusion : on se prive de belles possibilités d’évolution et on devient aigri(e). Je dis cela mais beaucoup, beaucoup de monde dans l’entreprise agit ainsi. C’est triste car cela les empêche d’avancer et donc de progresser. Mais vous le savez déjà, j’ai des années de travail personnel derrière moi pour en arriver là  ;-)

On peut ne pas être d’accord. C’est normal et même sain je dirais. Mais on l’exprime en l’argumentant. Quant à son boss, il faut aussi savoir l’écouter, se taire et appliquer ce qu’il nous dit de faire même si cela ne nous fait pas vraiment plaisir. Car s’il y a bien une chose que je sais, c’est que s’il a cette position dans l’entreprise, ce n’est pas seulement le fruit du hasard ou d’une bonne transaction politique ou parce qu’il l’a créée. C’est aussi parce qu’il est COMPÉTENT (même si nous pensons parfois le contraire, notre égo se manifestant à nouveau).

Je dois donc réaliser cette mission en Suède, qui me demande beaucoup d’énergie, de préparation,  de connaissance des us et coutumes locaux pour ne pas braquer les gens, de maîtrise de mes sentiments. Elle m’apprend des choses supplémentaires sur un pays que je connais moins. C’est un plus pour mon CV et pourtant, elle n’est pas ma préférée du moment. Mais diriger, c’est prendre des décisions parfois dures qui auront un impact positif sur le futur. Sauf que sur le moment, aïe ! Ça pique un peu…

Pendant ces périodes, le week-end, j’ai juste envie d’enlever ma carapace de working girl et d’être au naturel, sans fard ou presque. Voici le résultat des courses. Je confirme que j’adore ces ballerines !

Gap denim and peasy flats 4 Gap denim and peasy flats 3 Gap denim and peasy flats

« Vicky » embroidered top by Isabel Marant Etoile – Gap denim (similar here and here)- Flats « Peasy » L’atelier 13 – Chanel Boy Wallet On a Chain

PS : vous aurez surêment remarqué la toile de coton bien froissée derrière moi. C’est juste mon nouveau « studio » encore en travaux :-) Je rigole mais je vais la repasser pour la prochaine fois. En même temps, je trouvais que cela collait bien au thème du jour, naturel et sans fard . 

Sur ce, excellent week-end!

Photos : ©Colineseraconte

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