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Laura : « J’ai épousé mon prof de philo… »

Publié le 29 mai 2008 par Laurent Ballestra
Laura : « J’ai épousé mon prof de philo… »
Elle avait 20 ans et lui, 27. Elle ĂŠtait en terminale et lui, son prof de philo. Ils se sont aimĂŠs en secret avant de vivre leur amour au grand jour. Voici la belle histoire de Laura et de son mari Tom...
Laura : « J’ai épousé mon prof de philo… »
Quand il est entrÊ dans la classe pour se prÊsenter, j’ai tout de suite remarquÊ qu’il n’Êtait pas comme les autres profs. Il avait l’air jeune, 27 ans au plus, et puis il Êtait bien habillÊ, en costume. Ce qui n’Êtait pas vraiment le genre des enseignants de ce lycÊe de Beauvais. Moi, je repiquais ma terminale B.
J’avais 20 ans et ma vie sentimentale Êtait bancale. Après son premier cours, on s’est retrouvÊs entre copines‌  Pas mal le nouveau prof de philo !  Un jour, il nous a expliquÊ qu’il venait de Paris, que c’Êtait sa première annÊe d’enseignement. Il avait l’air abordable, si gentil. À l’Êpoque, on allait souvent boire un cafÊ en fin de journÊe. Et il y Êtait. Il s’est liÊ d’amitiÊ avec certains d’entre nous, les garçons d’abord. Dans ce cafÊ oÚ nous avions nos habitudes, on discutait de tout et de rien. En janvier, il a quittÊ son hôtel pour s’installer dans l’appart qu’il venait de trouver. Beauvais semblait lui plaire. Et moi, je craquais sans me l’avouer.
En mars, j’organisais une fête pour fêter mes 21 ans. Je me suis dit que j’allais inviter Monsieur G. J’avais dÊjà un faible pour lui. Même s’il n’Êtait pas mon genre avec ses cheveux courts, ses lunettes‌ Mais il semblait toujours à l’Êcoute. Ce jour-là, j’ai sonnÊ à son appartement. Un peu surpris à l’interphone, il m’a dit de  monter . J’Êtais timide. J’ai dit que je prÊfÊrais qu’il descende. On a discutÊ dans le hall. Jusque-là, je sentais bien qu’il me plaisait mais je n’osais pas imaginer une histoire. Lui, prof, et moi, son Êlève. En plus, il avait sept ans de plus que moi. Sur le coup, il n’a ni acceptÊ ni refusÊ l’invitation. Il a juste dit qu’il essaierait de venir.
J’Êtais dÊçue. ForcÊment.
Le soir de mon anniversaire, il s’est pointÊ à 1 heure du matin. Super tard.
On a fait plus ample connaissance. Il a dansÊ le rock avec une copine et m’a offert deux livres, moi qui ne lisais jamais ! J’ai senti une folle attirance rÊciproque. Mais aucun des deux n’allait se l’avouer. Je n’osais pas le tutoyer. Lui non plus.
Dans les jours qui ont suivi, on s’est retrouvÊs au cafÊ et il nous a demandÊ (à moi et à une copine) si on avait vu le film  Les Visiteurs . Et là, je me suis lancÊe :  Puisque vous me le proposez, je vous accompagnerai pour le voir !  Il a acceptÊ, ÊtonnÊ de mon aplomb.
On est allÊs au cinÊma et comme deux adolescents, il m’a pris la main au milieu du film. Discrètement, bien sÝr : il n’Êtait pas question que cela se sache. Moi, j’Êtais super heureuse. Je n’osais pas y croire. En sortant du cinÊ, j’Êtais perturbÊe. Je lui disais  tu  puis bafouillais un  vous . On est allÊs chez lui. On s’est embrassÊs et c’est là que notre histoire a dÊmarrÊ. Au dÊbut, bien sÝr, on s’est cachÊs. Même si, moi, je n’ai pas pu le cacher longtemps. Mes copains lisaient mon bonheur dans mes yeux. Pendant quatre mois, jusqu’au bac, on s’est vus en cachette :  Pourvu qu’on ne se trahisse pas pendant les cours !  Finalement, j’ai rÊussi à faire la distinction entre le prof et le petit copain. De toutes les façons, c’Êtait indispensable car si d’autres profs avaient ÊtÊ au courant, il aurait pu être sanctionnÊ pour faute grave. Moi, j’Êtais amoureuse, je ne me sentais coupable de rien. En plus, j’Êtais majeure.
Lui, de son côtÊ, n’Êtait pas très à l’aise. Mais les autres profs ne l’ont jamais su. On faisait très attention à ne pas se faire repÊrer. Dans la rue, on ne se donnait jamais la main. Mais on n’a pas eu de soucis. Avec du recul, je me rends compte que ces quatre mois-là Êtaient un peu stressants. Je me demandais comment ma famille allait rÊagir. Le jour, oÚ ils l’ont rencontrÊ ça s’est super bien passÊ. Après, Tom est même venu plusieurs fois prendre l’apÊro chez nous. En fait, ils l’ont tout de suite adorÊ.
En cours, je buvais ses paroles. Même si, un jour, il m’a remis à ma place parce que je parlais avec une copine. Je me suis vexÊe mais j’ai compris qu’il ne devait afficher aucune prÊfÊrence.
D’ailleurs, je n’ai pas eu de meilleures notes en philo. Un 10 au bac ! Après, je suis partie en vacances avec lui cet ÊtÊ-là. Et on ne s’est plus quittÊs. À la rentrÊe, je suis allÊe faire mes Êtudes à Amiens et je rentrais tous les week-ends‌ chez lui !
Des annÊes plus tard, on s’est mariÊs. Aujourd’hui, cela fait plus de quinze ans que nous vivons ensemble et nous avons deux enfants. Finalement, j’ai vÊcu une histoire peu banale. J’en suis fière.
Propos recueillis par Alicia Comet
Copyright : D.R.


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