AVEC UNE PLUME TREMBLANTE....
C’est sur la pointe des pieds que je m’aventure à commencer à vous parler d’AREVA ……D’autant qu’en novembre 2014 je vous ai parlé ici du SALON NUCLEAIRE DU BOURGET où j’avais envoyé en mission un mien ingénieur ami , distingué chef d’entreprise …et rappelez-vous avoir lu ses remarques ironiques et mes ricanements tristounets par derrière…….
J’ai pourtant beaucoup de choses à vous révéler , tant j’ai côtoyé et travaillé avec mes collègues de AREVA/ COGEMA et inspecté tout le cycle du nucléaire français pendant 30 ans ……
Pour l’heure , Monsieur SIMPLE QUIDAM lisant les journaux , écoutant les media radio- télévisuels se sent fiévreux quand il entend parler concernant le réacteur EPR finlandais de retards interminables , de pertes abyssales ,( 4 , 83.109 euros ) , de procédures de justice etc …….
Pour l’heure, Messieurs UNTEL et compagnie ( petits actionnaires ) se sentent extrêmement inquiets quand ils entendent parler d'importantes dépréciations d'actifs , de provisions, et de suppressions d'emplois dans le cadre du plan de redressement.( « LA TRIBUNE » ) etc……
La flèche du PARTHE est décochée par le propre directeur général d’AREVA , Philippe Knoche quand il avoue la stagnation durable des activités nucléaires, son manque de compétitivité et la difficile gestion des risques inhérents aux grands projets( compte tenu de l’inflexibilité de l ASN )
Tout à trac , résumons les griefs :AREVA /FRAMATOME est trop cher sur l EPR …..AREVA /MINES s’« est planté » en AFRIQUE DU SUD…..AREVA est au fond ingérable et une certaine dirigeante lui aurait donné la grosse téte et l aurait faché avec EDF .... J allais oublier! :le .prix du kilowatt- heure serait archi faux …..Et outrageusement minoré parait-il ……
( j’ai dû oublier encore quelques griefs des « écolos garantis grand teint » !Qu ‘importe !
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J’ai vécu au CEA douloureusement l’abandon de notre filière nationale gaz –graphite . C est le CEA qui l’avait poussé dans la décennie 1950-1960 et je me rappelle la triste figure de mes polytechniciens de chefs (FREJACQUES /PLURIEN ) lors de la première rupture de gaine de la centrale UNGG franco espagnole de VANDELLOS à uranium naturel …..je vous rappelle alors dans quelles conditions s est fait la transition : Les années 1968-1969 sont celles du basculement, annoncé par une série d’événements dont le dernier est, le 13 novembre 1969, la décision du Président de la République d’abandonner la filière graphite-gaz….et de repartir sur des réacteurs à URANIUM ENRICHI puisque nous avions appris à le faire !!!
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LA GROSSE TETE D’AREVA NE DATE PAS D’HIER
Framatome …je vous ai raconté comment cette société s’est montée puis s’est fait la main avec CHOOZ A en PWR ……. Hélas ensuite , elle a du attendre 10 ans plus tard pour se relancer ….En effet les commandes des REP francais ne se sont décidées qu’en début 70 … ET EN 69 ce n était plus quasiment rien !,Pour mettre plus de 70 réacteurs en service en 35 ans ,de 25 personnes en 69, la société passera à 400 en 74, puis à 5000 en 82 !!!!!
Si vous consentiez à rechercher sur INTERNET/GOOGLE ( et en pdf ) les « sinuosités du lancement » de l’aventure des réacteurs REP avec FRAMATOME /EDF et Westinghouse dans le livre « L’AVENTURE NUCLÉAIRE EN FRANCE : GRANDE ET PETITE HISTOIRE » par Philippe BOULIN(ancien PDG de Creusot-Loire, Jeumont-Schneider,Merlin-Gérin et Framatome) vous constateriez à quel point les problèmes de l’élaboration des cuves de réacteurs faites de viroles assemblées et soudées montrent leur importance …… Je le cite : « Quand le programme français a vraiment démarré en 1970, nous nous sommes par exemple posé la question des fissures : est-ce que celles qui ne manqueraient pas d’apparaître sur des soudures de très forte épaisseur risquaient de se propager ? Nous avons envoyé notre ingénieur en chef pendant 6 mois aux États-Unis et il est rentré avec une bonne connaissance du sujet. 7 ans après, lorsque des fissures apparurent sur les soudures des tubulures de la cuve de Fessenheim - ce qui provoqua un début de panique au Gouvernement -, nous étions en mesure de trouver une réponse au problème : en moins d’une semaine nous avons pu
démontrer que l’évolution serait lente - ce qui excluait tout danger immédiat - et au bout de 6mois nous avons pu confirmer que la durée de propagation était d’environ 40 années, ce qu’éliminait tout risque de fuite pendant la durée de vie de la centrale. Nous avons néanmoins
réparé, ETC. »
a suivre