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Cities : Skylines

Publié le 10 mars 2015 par _nicolas @BranchezVous
Cities : Skylines Exclusif

Sim City est mort… vive Sim City! Alors que EA a mis définitivement la clé dans la porte du studio de Maxis ayant créé la série de jeux iconiques lancée par Will Wright, Paradox Interactive reprend bravement le flambeau des simulateurs de développement urbain avec Cities : Skylines.

Le domaine des jeux de gestion urbaine en est un où l’erreur est souvent fatale pour ceux qui s’y frottent. EA l’a constaté à ses dépens lorsque la plus récente mouture de la série Sim City est devenue synonyme de jeu bâclé, grevé par les erreurs techniques, des serveurs surchargés, d’options trop limitées… bref, un coup dur pour EA et un clou de plus dans le cercueil de ce genre de jeux.

Dans Cities : Skylines, vous n’êtes pas simplement un maire, mais aussi un premier ministre et l’ensemble de son cabinet.

Cities : Skylines réussit le tour de force de se présenter comme l’héritier spirituel des années de Will Wright, en plus de coiffer EA au poteau en termes de liberté d’action, de jouabilité et de fluidité.

Par où commencer? Le principe de base du jeu est fort simple, et se répète à l’envi depuis le tout premier Sim City, sorti en 1989. Vous disposez d’une certaine quantité de fonds, fonds que vous dépenserez en construisant des routes, des centrales électriques et en gérant les services publics offerts à la population.

L’objectif consiste donc à assurer une entrée d’argent stable, histoire de ne pas être condamné à la faillite. Mais gérer une ville ne signifie pas seulement dégager un excédent budgétaire : il faut également veiller à l’éducation et à la santé des citoyens, s’assurer que l’électricité, l’eau potable et les eaux usées circulent… bref, vous n’êtes pas simplement un maire, mais aussi un premier ministre et l’ensemble de son cabinet.

Design

Paradox Interactive a produit un petit bijou visuel : le style est léché, les lignes épurées, et le résultat graphique est impressionnant, surtout lorsque l’on sait que l’équipe derrière le jeu n’est composée que d’un petit nombre de personnes. Sans faire dans l’esbroufe, Cities : Skylines présente des objets détaillés, et suffisamment complexes pour pouvoir, par exemple, distinguer les citoyens alors qu’ils circulent dans la ville, ou les affiches collées dans les vitrines des magasins.

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En fait, le jeu s’appuie sur une série de couleurs pour faciliter la compréhension des mécaniques intrinsèques : les différents panneaux d’information fonctionnent selon des codes chromatiques représentant qui une zone non branchée au réseau d’aqueduc, qui des réserves de pétrole à exploiter, etc. Même la pollution des sols apparaîtra à l’écran sous la forme d’un gazon prenant une teinte couleur rose contaminé, tandis que les arbres normalement verts deviendront plutôt orange et bruns.

Les développeurs s’en sont aussi donné à coeur joie pour varier les styles visuels des bâtiments. Bien entendu, un bungalow ressemble à un autre bungalow, mais lorsqu’il est question d’immeubles à logement, de bâtiments commerciaux, de bureaux ou encore d’installations industrielles, la ville ressemble à une ville, avec une diversité architecturale qui lui est propre.

Ambiance

Le jeu ne contient aucun visuel en fonction des saisons, une variation fort appréciée offerte dans Sim City 4.

Peu de choses à dire sur cet aspect du jeu, puisque le maire virtuel que vous êtes sera responsable de créer sa propre métropole. S’agit-il de créer un centre urbain dynamique, avec des quartiers résidentiels tranquilles? Ou de plutôt miser sur l’industrie lourde, l’agriculture ou le développement autoroutier? Chose certaine, Cities : Skylines ne cherche pas à séduire par sa bande originale. Celle-ci est en effet particulièrement générique, et il vaut carrément mieux choisir sa propre trame musicale.

Petite déception, le jeu ne contient aucun visuel en fonction des saisons, chose qui offrait une variation fort appréciée dans Sim City 4.

Jouabilité

Cities : Skylines offre principalement un sentiment de liberté. Vous pouvez accomplir ce qui vous plaît, qu’il s’agisse du découpage de zones urbaines, de la mise en place de politiques publiques, de la construction de routes, ou encore de l’utilisation de l’énergie verte, au lieu du charbon. Le jeu impose normalement une progression en débloquant des améliorations au fur et à mesure que les gens s’installent dans votre métropole, mais il est possible de passer outre ces restrictions, voire même d’obtenir des fonds illimités. Les développeurs visent clairement à développer une communauté autour de ce titre, et facilitent ainsi le plus possible l’utilisation de modifications, qu’elles soient incluses par défaut en achetant le jeu, ou qu’elles soient le produit des idées des joueurs.

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On retrouve certes quelques petits côtés agaçants, comme de légers bogues graphiques, ou encore un système de gestion des transports en commun faisant pâle figure comparativement à Cities in Motion et sa suite, pourtant développés par le même studio.

Cities : Skylines demeure un excellent jeu de gestion de développement urbain, bien meilleur, certainement, que les Cities XXL ou Sim City dernière mouture de ce monde. Le jeu n’est certainement pas parfait, mais il s’agit sans doute du meilleur exemple, jusqu’à maintenant, de ce qu’une combinaison de mécaniques simples et de gestion plus complexe peut produire en termes de divertissement numérique. Parfait pour combler votre Luc Ferrandez ou votre Régis Labeaume intérieur.


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