Nos premières visites du Pelourinho nous avaient beaucoup plu il y a quelques années. Cette fois-ci, on venait juste pour une courte halte d’une 1/2 journée et d’une nuit avant de prendre un bateau. Quelques heures pour lesquelles on n’avait pas d’attente particulière. On était arrivés en plus avec un virus qui nous épuisait et nous donnait une migraine vraiment forte. Notre seul plan était donc de nous reposer et de reprendre des forces pour la destination suivante qui était assez compliquée à rejoindre. Et bien, malgré tout ça, on a été vraiment charmés par le quartier, presque à notre insu. On a eu l’impression de mieux sentir la ville, de mieux la comprendre. Est-ce parce qu’on connaît mieux le Brésil? Difficile à dire mais on a tous les deux beaucoup aimé notre visite et on a refait des photos, alors qu’on en avait déjà pas mal. On vous en propose un échantillon.
Nous étions dans un charmant hôtel idéalement situé sur la Praça do sé, près de l’ascenseur qui relie la ville basse et la ville haute.
Hotel Bahia café
L’ascenseur bien pratique
Mercado Modelo
Moyennant 0,15 Reais, l’ascenseur vous permet de rejoindre le niveau de la mer et en quelques minutes, on est au terminal maritime. Sur le chemin, on passe à côté du Mercado Modelo, qui a été autrefois une gare de triage des esclaves. Le nom Pelourihno vient d’ailleurs de « Pilori » et évoque la place où on punissait les esclaves. Derrière le « beau » de ce quartier s’infiltre l’odieux de l’esclavage! La place « Largo do Pelourinho », lieu des punitions, est très particulière : triangulaire et verticale. Elle offre un panorama coloré emblématique du Pelourinho.
Largo do Pelourinho






Le bracelet emblématique de Bahia
Me voilà pour quelques mois avec ce bracelet! Avant de nous quitter, notre nouvel ami nous demande un peu d’aide. On joue le jeu en lui donnant quelques Reais…
Les jolis bâtiments restaurés ne nous font pas complètement oublier que se cachent aussi beaucoup de misère et de criminalité à Salvador. Le quartier de Pelourinho a connu ses heures fastueuses jusqu’au début du XX° siècle puis un abandon et une dégradation, avec une concentration de la pauvreté et de la prostitution. Depuis les années 90 et le classement Unesco, le quartier a été revitalisé et sécurisé pour accueillir les touristes. Une partie de la population a été « réorientée » vers les quartiers extérieurs selon la version officielle. En d’autres termes, ils ont été expulsés en direction des favelas déjà surpeuplées! Une chanson de Daniela Mercury, 1991, parle du Pelourihno à travers un enfant qui joue du tambour : « O menino do Pelô » ( le gamin du Pelourihno)Même avec toute cette réalité en tête, c’est un plaisir de se promener dans les rues, on se sait plus où donner de la tête.








Pose avec 2 Bahianaises en 2009
Ces jolies dames insistent pour poser avec toi avec un grand sourire puis te demandent ensuite de l’argent avec insistance!!! Le lendemain, après un petit-déjeuner matinal express, on a quitté notre charmant hôtel. Les rues étaient calmes au Pelourinho, après un dernier coup d’œil sur les jolies ruelles, on a pris l’ascenseur pour rejoindre la ville basse nettement plus animée.
Vue près du terminal maritime
Départ vers d’autres aventures : ilha de Boipeba! À suivre!Bonus : Le Groupe Olodum, stars du quartier, sur la place « Largo do Pelourinho »:
