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Chappie

Publié le 10 mars 2015 par Captainblogbuster @dionombo

012011Dans un futur proche, la population, opprimée par une police entièrement robotisée, commence à se rebeller. Chappie, l’un de ces droïdes policiers, est kidnappé. Reprogrammé, il devient le premier robot capable de penser et ressentir par lui-même. Mais des forces puissantes, destructrices, considèrent Chappie comme un danger pour l’humanité et l’ordre établi. Elles vont tout faire pour maintenir le statu quo et s’assurer qu’il soit le premier, et le dernier, de son espèce.

 

Avant de s’attaquer au prochain Alien, Neill Blomkamp nous présente son nouveau bébé, Chappie. Si on regarde la filmographie du réalisateur sud africain, on constatera qu’elle n’est pas très fournie. Pourtant, avec seulement 4 courts-metrages et deux films, Neill Blomkamp a su acquérir une crédibilité certaine dans le monde de la science fiction. Il avait fait une très bonne impression avec son premier film, District 9 avant de nous livrer le moyen Elysium. Le réalisateur reconnaitra d’avoir raté ce film. Ne se laissant pas démonter par ce semi-échec, Blomkamp continue d’explorer la science fiction avec Chappie en s’inspirant de l’un de ses courts métrages, Tetra Vaal, une fausse publicité vantant les mérites de robots policier. Ce film est il une réussite???

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Tout comme District 9 ou Elysium, Neill Blomkamp parvient à mettre en place un univers crédible et réaliste. L’aspect documentaire sur lequel s’ouvre le film, la photographie particulière et l’environnement propre à l’Afrique du Sud sont les éléments qui contribueront au réalisme de Chappie. Après avoir posé rapidement les bases du film, le réalisateur nous fait assister à la naissance de Chappie. Ce qui est incroyable avec cette scène c’est qu’elle est aussi touchante que la naissance d’un vrai bébé. Dès lors, on se prendra d’affection pour ce robot et tout au long du film, on passera par une multitude de sentiment. La tendresse pour la relation entre Chappie et sa « mère » gangster, l’humour pour la naïveté du robot et aussi un mélange de colère et de tristesse lorsque Chappie se retrouve face aux pires aspects de la nature humaine. Quoi qu’il en soit, on se rend compte que Chappie est bien plus qu’un énième film de science-fiction sur l’intelligence artificielle.
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À sa naissance, Chappie est peu comme nous, plein d’innocence. Et comme nous, des éléments et/ou événement façonneront sa personnalité. À travers son robot, Neill Blomkamp nous fait un peu l’analyse de la société humaine. Le réalisateur explore le thème de l’éducation et de la famille en faisant grandir le robot dans un environnement particulier et au sein d’un couple de gangster. On se retrouve donc avec la mère qui veut le bonheur de son enfant tandis que le père sera beaucoup plus sévère avec lui. Ce couple a un ami qui deviendra aussi celui du robot et l’influencera. Comme dans la vraie vie, il représente l’/les ami(s) qui nous influence(nt) de façon positive ou néfaste. Neill Blomkamp se permet même un parallèle avec la religion via la relation qu’entretiennent Chappie et Deon (Dev Patel), celui qui est à l’origine de Chappie et que le robot appellera « le Créateur ». Un créateur qui tentera d’imposer sa volonté tel une divinité mais qui n’aura aucun contrôle sur sa création. Les questions existentielles sur la vie, la mort, le bien et le mal, Chappie les posera à son créateur et non à ses parents.

Blomkamp parvient à aborder avec une facilité déconcertante ces thèmes tout au long du récit. Bien rythmé, l’ennui n’aura pas le temps de s’installer d’autant que le film lorgne plus du côté du divertissement à certains moments. D’ailleurs le final explosif est là pour nous rappeler le côté « blockbuster ». En revanche, on pourra regretter une conclusion un peu facile et tirée par les cheveux qui détonne par rapport à l’univers crédible que nous a présenté le réalisateur. Niveau casting, l’ensemble des acteurs s’en sortent bien: Hugh Jackman en vilain doté du coupe de cheveux bizarre est convaincant tout comme l’est Dev Patel en créateur de Chappie. Mention spéciale à Sharlto Copley (habitué au film de Blomkamp) qui parvient à rendre humain le robot grâce à son interprétation.

Neill Blomkamp maitrise son sujet tout au long du film. À la fois drôle et émouvant, Chappie est une véritable réussite. Blomkamp parvient à nous faire oublier « Elysium » en nous offrant un film grandiose. Ma note: 9/10.


Réalisé par Neill Blomkamp avec Sharlto Copley, Hugh Jackman, Dev Patel, José Pablo Cantillo, Yo-Landi Visser et Watkin Tudor Jones Jr. Déjà en salle. durée: 1h54


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