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Critiques Séries : Scandal. Saison 4. Episode 15.

Publié le 13 mars 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Scandal // Saison 4. Episode 15. The Testimony of Diego Munoz.


L’épisode précédent m’a mis mal à l’aise, car il n’avait pas su bien exploité une idée qui n’était pourtant pas bête. De plus, j’avais l’impression que cela avait été fait de façon intéressé, rien de plus. Ce nouvel épisode change un peu la direction des choses, remettant tout un tas de choses sur le tapis : la succession de Fitz, B-613, le meurtre de la vieille dame en face de chez Olivia, etc. Tout ce qui se passe dans cet épisode parvient donc à être la suite plus ou moins logique de ce qui s’est passé précédemment. Mais c’est aussi une épisode qui semble intéressé par l’idée d’équilibrer toutes les choses que la série peut nous introduire. La série veut nous raconter des histoires de façon efficace et rapide. On sent donc que les personnages évoluent dans des directions simples, sans trop chercher à étaler les idées sur des dizaines d’épisodes. Ce n’est pas une mauvaise idée, cela permet à Scandal de conserver un certain sens du rythme sauf que l’on ne peut pas en vouloir à la série de tomber dans certaines facilités non plus. L’épisode précédent était mal venu car il apparaissait au milieu de la saison sans prendre vraiment en compte tout ce que l’on a vécu auparavant. Cet épisode fait donc un plus joli travail dans ce sens là, j’ai même eu l’impression en regardant cet épisode que ABC avait diffusé l’épisode précédent dans le désordre le plus total.

Et je le pense toujours. Mais cet épisode permet également aussi de revenir sur certaines choses que Scandal avait presque occulté depuis un bout de temps. C’est un épisode ici étrange, qui a la narration facile mais qui veut nous plonger aussi dans les émotions des personnages. Je pense à Olivia mais aussi à Huck alors que le passé des deux personnages revient les hanter. Pour la première c’est la mort de la voisine. Une vieille dame vient la voir pour lui dire que celle qu’elle aime a disparu. Je dois avouer que les romances lesbiennes entre deux femmes d’un certain âge c’est étrange mais j’ai trouvé ça tellement mignon que j’avais de la peine pour elle. J’aurais tellement aimé qu’elle puisse lui dire ce qui s’est réellement passé mais non. Elle va alors lui inventer une histoire, comme quoi elle serait décidée de la façon la plus gentille et paisible possible (après tout, c’est mieux que de lui dire qu’elle a été assassinée d’une balle dans la tête, non ?). Scandal donc avec cette histoire qu’elle a une envie de nous émouvoir mais de façon intéressante (et pas comme avec l’épisode précédent, trop artificiel à mon goût, n’allant même pas dans le bon sens). Mais c’est aussi un épisode qui cherche à nous leurrer, à nous faire imaginer que Scandal a énormément d’idées alors qu’au fond, on voit très bien que cet épisode repose sur très peu de choses.

Et que des choses qui sont des cordes tirées. Je pense par exemple à B-613. Sincèrement, je pense que cette histoire a fait son chemin et est arrivée au bout de la route. Ces histoires de fichiers qui remontent à la surface du jour au lendemain, je trouve ça tout de même vraiment ridicule mais peu importe, ce n’est pas forcément ce qu’il y a de plus problématique. Car à côté de ça, cela permet à Huck de revenir dans la danse. J’ai trouvé que cet épisode permet aussi de revenir aux fondamentaux. La série revient à ce qu’elle sait faire de mieux et surtout à ce que Shonda Rhimes a toujours su faire. Elle a toujours su raconter de belles histoires mine de rien, que cela soit dans Grey’s Anatomy ou dans ses autres séries. Elle prouve ici encore, au travers du scénariste de l’épisode, que l’écriture fonctionne. Le kidnapping d’Olivia était une histoire intéressante d’un point de vue thriller-esque mais ce que Scandal parvient à faire de plus dans cet épisode c’est à montrer un côté plus sensible. C’était par ailleurs sympathique de retrouver Jasika Nicole (qui me rappelle à quel point la télévision est toujours plus fade dans Fringe) dans le rôle de cette femme aux fichiers de B-613. En face d’elle, Guillermo Diaz fait de son mieux pour nous émouvoir. Mine de rien, il est fort dans ce registre là lui aussi.

Du point de vue de la candidate à la Présidentielle, je trouve que Scandal a énormément de choses à raconter mais peu de temps pour le faire. Le fiasco du discours m’a beaucoup fait rire, et les conséquences tout autant. Je me demande si cela ne s’inspire pas d’une campagne à laquelle la vraie Olivia Pope a participé. Je suis certain que ce genre de choses cela peut exister. Mais cela va permettre de faire connaître cette femme et de lui donner un intérêt tout particulier.

Note : 7.5/10. En bref, un joli épisode de Scandal qui se joue de nous avec ses facilités mais qui fonctionne.


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