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Célébration du 8 Mars et émasculation

Publié le 09 mars 2015 par Novelist225

Une image qui a fait le tour des réseaux sociaux, celle d'une dame jalouse mise aux arrêts pour avoir la veille du 8 Mars, tranché le sexe de son volage d'époux. Submergé d'horreur et de dégoût, il nous faut protester avec force et vigueur que non ! non ! et non ! Cela ne se fait pas !

Que faut-il croire ? Que faut-il penser ? La prévenue a-t-elle agi sous l'influence d'une jalousie maladive ou s'agit-il de la manifestation d'un accès de folie furieuse ? La seconde piste de réflexion semble plus probable. Il est en effet des forcenés qui s'ignorent, des gens atteints de graves déficiences mentales, qui réussissent à si bien cacher leur jeu, qu'ils enfarinent tout le monde jusqu'à la survenue de l'irréparable. Les experts en santé mentale vous le diront, que les psychopathes ne se détectent pas au premier coup d'œil.

Le remède au caractère volage de Monsieur consisterait-il à lui trancher les parties génitales ? Si tel était le cas, une grande proportion d'hommes se verrait émasculée aux quatre coins du globe. Ainsi toutes les femmes se prémuniraient de cisailles pour dissuader leur partenaire ou conjoint ou pour lui infliger la sentence fatale en cas de ras-le-bol.

Non mais sérieusement, à la veille de la célébration de la journée de la femme, il fallait trouver mieux pour mettre la gente féminine à l'honneur. Ce geste bestial qui donne froid dans le dos donnerait du grain à moudre à ceux qui croient dur comme fer que la femme est forcément le crépuscule sanglant de l'homme.

Autant la communauté internationale se bat pour obtenir l'abolition de la peine de mort par lapidation, pendaison, fusillade et j'en passe, pour des femmes accusées d'adultère en certaines contrées, autant ce type de vendetta ridicule est intolérable.

Dans une relation amoureuse, dans une vie de couple, la liberté de l'un ou l'autre de rompre ou de prendre de la distance demeure. Point n'est besoin de s'illustrer de la sorte.

Quoi qu'on en dise, il y a aussi en cause, un problème d'éducation. Les personnes habituées à voir tous les moindres caprices satisfaits, à se voir obéir au doigt et à l'œil, font de piètres partenaires. Le (la) conjoint(e) ou partenaire n'est pas une chose, être marié(e) à une personne n'en fait pas votre possession, un objet que vous pouvez vous arroger le droit de modeler à votre guise. Même la psyché ne vous renvoie pas toujours l'image souhaitée. En outre, les infidélités répétitives d'un homme peuvent trouver réponse dans le caractère immature ou dominateur de sa conjointe ou partenaire et vice-versa.

" Qui trop étreint, mal embrasse " a dit l'autre.

Alors, pensez sérieusement à donner de l'air à votre époux ou partenaire, à lui céder un tout petit bout d'intimité. Eh oui ! il (elle) a bien droit à son petit coin fleuri pour se refaire. Trop de suspicion engendre des tensions inutiles et l'effet contraire dans un couple ou une relation amoureuse.

Petit conseil d'usage, on ne change pas un homme ou une femme. L'être que vous avez en face de vous, c'est toute une histoire, une somme d'expériences, une éducation reçue. S'il (elle) éprouve le besoin de changer, cela se fera naturellement, parce qu'ayant pris conscience de la nécessité, autrement c'est peine perdue.

Ainsi donc en cas d'incompatibilité, mieux vaut tirer un trait et passer à autre chose, pour éviter de s'autodétruire ou de figurer à la rubrique des faits divers.

Félicité Annick Foungbé Zimo


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