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Il paraîtrait...

Publié le 15 mars 2015 par Ericguillotte
dimanche 15 mars 2015

- que le mot lavabo vient du verbe latin lavare. Admettons. Ce verbe, lavare, signifie laver. Jusque-là, je pourrais ne rien trouver à redire. Mais, lavabo est la conjugaison du fameux verbe lavare à la première personne du singulier au futur de l'indicatif ! Vous voyez le scandale ? Sentez-vous la sourde colère qui bruisse en moi ? Lavabo, si on le traduit, et je n’ai aucune peur, je vais le traduire, veut dire : je laverai. Donc, on fait quoi ? On se plante devant le lavabo, avec une envie sans doute, un besoin sûrement, une nécessité absolue certainement, une exigence propre et ultime de se laver les mains, et on attend que le futur arrive pour exaucer notre vœu présent ? Attend-on de nous qu’on devienne fou devant nos miroirs de salle de bains ? Veut-on qu’on vive les mains sales ? L’Académie française est-elle complice des laboratoires pharmaceutiques qui veulent écouler des lots d’anxiolytiques ? J’ai parfois la sensation que des points d’interrogation me poussent dans les phalanges. Alors, il faut qu’ils sortent.

- que le cap du milliard de véhicules motorisés dans le monde a été franchi pour la première fois en 2010. Lorsqu’on parle de véhicules motorisés, ici, on évoque les autos, bus et camions. Les jet-skis, hélicos ou chasse-neige ne sont pas comptabilisés. Ce chiffre, énorme, ne nous le cachons pas, on le note, on le note bien, même. Un milliard de véhicules à moteur, donc à pot d’échappement, donc à émissions polluantes, non ? Et nous sommes sept milliards, peu ou prou, right ? Mais combien ont le permis ? Hein, combien ? Combien sont des enfants ? Et combien met-on de personnes dans une voiture ? Et dans un bus ? Je repose la question : combien ? Et combien marchent ? Combien utilisent un vélo ? Un milliard, le milliard, ce milliard, on ne pourrait vraiment pas le réduire ? J’ai parfois la sensation que des points d’interrogation me poussent dans les phalanges. Alors, il faut qu’ils sortent.

- que Mizaru, Kikazaru et Iwazaru sont les trois singes dits de la sagesse. Peut-on passer une vie sans les connaître ? Le premier se cache les yeux, le deuxième la bouche et le troisième les oreilles. Est-ce notable, important, remarquable ? La seule exception à son mode de vie non matérialiste que fit Mahatma Gandhi fut de posséder une petite statue des trois singes. Cela vous parle-t-il ? N'y a-t-il pas signe ? Quelle est donc alors la symbolique de la position respective de nos trois amis anthropoïdes ? Ne rien voir de mal, ne rien entendre de mal, ne rien dire de mal. Corollaire direct et heureux : à celui qui suit cette maxime, il n'arrivera que du bien. Mais est-ce si simpliste ? Doit-on s’arrêter à ces seuls mots ? Y a-t-il travail spirituel plus complexe derrière le message initial littéral ? Le symbole vaut-il cymbales ? Doit-on chercher plus loin si on y voit intérêt ? J’ai parfois la sensation que des points d’interrogation me poussent dans les phalanges. Alors, il faut qu’ils sortent.


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