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Ciudad Blanca, la cité du Dieu Singe aurait été découverte au Honduras

Publié le 15 mars 2015 par Jann @archeologie31
Une équipe d'archéologues américains et honduriens, aidés des compétences de survie des anciens soldats britanniques SAS, ont émergé d'une des zones les plus reculées sur Terre avec les nouvelles de leur découverte: les restes d'une cité perdue, masquée par la jungle, dans les forêts tropicales du Honduras.
Ciudad Blanca, la cité du Dieu Singe aurait été découverte au Honduras La jungle du Honduras. Photo: Dave Yoder/National Geographic 
Ces vestiges auraient été abandonnés par une civilisation mystérieuse, il y a plusieurs siècles. Selon la légende, les maisons étaient en or et ils avaient des "enfants singes".
L'expédition était parti à la recherche de "Ciudad Blanca" ou "Cité du Dieu Singe", que les explorateurs occidentaux tentent de localiser depuis les premiers jours de la conquête espagnole au 16ème siècle.
La cité, serait l'une des nombreuses villes perdues dans la jungle Mosquitia, et elle abritait un peuple inconnu qui a prospéré il y a un millier d'année puis qui a disparu sans laisser de trace.
Contrairement aux Mayas, on sait très peu de chose sur cette culture pré-Colombienne qui n'a même pas de nom.
Les archéologues ont étudié et cartographié de vastes places, des monticules et une pyramide en terre. Ils ont aussi découvert une cache contenant des sculptures en pierre. Ils n'ont cependant pas fait de fouilles.
"Cela nous montre, que même au 21ème siècle, il reste beaucoup à découvrir dans notre monde" a dit l'archéologue Christopher Fisher, "la nature préservée du site est unique et, s'il est correctement étudié et préservé, il peut nous en apprendre beaucoup sur ce peuple..."
La Mosquitia est une vaste région, de marécages, rivières et montagnes, pratiquement inhabitée. L'équipe a été guidée par Steve Sullivan et Andrew Wood, anciens soldats SAS et experts en techniques de survie en forêt.
Accompagnés par des troupes Honduriennes, ils ont installé leur base dans une petite ville et ont été transportés par hélicoptère dans une zone défrichée pour l’atterrissage. L'inaccessibilité du terrain en avait fait une route de transit importante pour les cartels trafiquant de drogue.
L'expédition a fait suite a un travail de relevé aérien en 2012 qui avait utilisé la technologie radar pour cartographier le plancher de la jungle à travers l'épaisse canopée; ils avaient ainsi identifié ce qui ressemblait à une grande structure architecturale enterrée (voir l'article à ce sujet: A-t-on découvert la Cité d'Or perdue, Ciudad Blanca, au Honduras ?).
Ciudad Blanca, la cité du Dieu Singe aurait été découverte au Honduras Modélisation numérique des élévations de terrain relevées par le Lidar dans la région de Mosquitia. On aperçoit un ensemble de monticules et des fondations après avoir enlevé la végétation dans l'image du dessus. Source: UTL
L'équipe a trouvé 52 objets émergeant de terre, ainsi que beaucoup d'autres se trouvant sous terre, y compris des probables sépultures.
Ils ont découvert des sièges de cérémonie en pierre et des récipients finement sculptés ornés de serpents et de vautours.
D'après Mr Fisher, la découverte la plus frappante était une tête de ce qui semblait être un "porteur de jaguar", dépeignant probablement un shaman en transe.
Ciudad Blanca, la cité du Dieu Singe aurait été découverte au Honduras Une effigie de "porteur de jaguar", représentant un mélange d'esprit humain et animal. Il s'agit d'un morceau d'un siège de cérémonie encore enterré... Dave Yoder / National Geographic
Tous ces artéfacts dateraient de 1000 à 1400 après JC.
Les chercheurs de trésor et explorateurs se sont aventurés dans la jungle pendant ces derniers siècles après des rumeurs de ruines blanches dans la forêt. Certains folklores locaux parlent d'un paradis mystique, alors que d'autres décrivent une cité en or.
Theodore Morde, aventurier Américain, aurait déjà trouvé ce site lors d'une expédition en 1940, mais il mourut sans révéler la localisation. Il avait décrit une cité où, selon la légende, un singe géant déifié aurait été adoré, et où vivaient des enfants moitié hommes et moitié singes.
Mr Fisher et ses collègues ont gardé la localisation du site secret afin de le protéger du pillage. Cependant, ils craignent devoir faire face à une plus grande menace: les éleveurs qui abattent la forêt tropicale à moins de 20km, pour la production de viande bovine.
"Perdre ce patrimoine écologique et culturel pour des fast food est une perspective que je trouve difficile à envisager" s'inquiète Fisher.
Merci à Audric pour l'info ! Source:

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