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Critiques Séries : Cucumber. Saison 1. Episode 8.

Publié le 16 mars 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Cucumber // Saison 1. Episode 8. Episode Eight.
SEASON FINALE


L’épisode précédent de Cucumber m’avait déçu. J’avais été déçu car il n’était pas à la hauteur du risque pris dans l’épisode 1.06. C’est compliqué de faire une série qui va jusqu’au bout sans fausse note. J’ai vraiment cru que Cucumber allait réussir à briller sauf que voilà, cet épisode comme le précédent prouvent que la série n’a pas pu aller au bout des choses de façon suffisamment forte et intelligente. Après la gueule de bois du deuil de l’épisode précédent, voici la gueule de bois de la petite sauterie organisée dans l’épisode précédent. Dans cet épisode Henry tente de faire la paix avec lui même et il va même réussir à aller de l’avant et enfin coucher comme il se doit, comme un gay qui n’a plus de problème. Sauf que Henry a un autre problème maintenant : celui d’être gay. Je pense qu’il se pose beaucoup trop de questions sur sa vie et Cucumber ne parvient pas forcément à mettre ces questions en avant comme elle le devrait probablement. Le premier problème de cet épisode vient de la scène d’ouverture dans le supermarché. Henry suit des hommes dont un qu’il va découvrir être hétéro. Sincèrement, cette scène était absurde. C’était fun mais absurde comme Cucumber a pu souvent l’être.

Après, cette scène apporte peut-être un petit quelque chose à l’épisode et cela fonctionne même plutôt bien dans son ensemble. C’est l’un des rares moments drôles de l’épisode et pourtant, c’est loin d’être quelque chose que j’ai réellement apprécié. Il manque quelque chose dans ce dernier épisode qui manque de surprises. Il n’y a rien de surprenant dans ce dernier épisode. Il donne l’impression d’être un épisode de milieu de saison, sans véritables enjeux, qui tente de goinfrer la série de tout ce qu’elle peut encore raconter. Je pense par exemple The Collective, qu’il va forcer avec ses potes LGBT. Il a une sorte d’esprit rebelle chez Henry qui doit probablement être développé grâce à celui de Russell t. Davies. On sent que ce dernier a envie de s’engager avec Cucumber sauf qu’il aurait dû le faire dès le départ et éviter de nous solliciter de la sorte dans le dernier épisode. Car cela n’a pas de grand intérêt de nous raconter une telle chose dans le dernier épisode. Surtout que ses amis, notamment Freddie, sont de bons personnages avec qui il a développé une vraie dynamique. The Collective c’est presque une intrigue qu’il aurait fallu développer dans une seconde saison.

Il y a des scènes qui sont tout de même difficile, notamment celle d’Henry face à Veronica, ancienne collègue de Lance qu’elle accuse d’être responsable de la mort de son ancien bien-aimé. C’est une scène terrible et touchante mais qui est perdue au milieu d’un épisode qui veut trop en mettre de partout et qui ne parvient donc pas vraiment à rester cohérent. Je ne dis pas que tout est à jeter, mais Russell T. Davies semble avoir été dépassé par le nombre d’épisodes. Je me demande si au fond Channel 4 va offrir une seconde saison à Cucumber (j’imagine que non puisqu’il me semble que les audiences ne sont pas très bonnes) mais le truc c’est que c’est traité de façon un peu trop facile, sans grand intérêt pour le passé des personnages. Freddie à côté de ça, est peut-être plus apaisé maintenant. J’aime bien Freddie car c’est un garçon bien plus de ma génération (et encore, pas totalement non plus), celle des applications, des rencontres faciles et futiles, sans trop se prendre la tête. Henry à côté à une vision des choses bien différente des relations, des rencontres, de la vie gay en somme. Henry c’est un peu plus Queer as Folk.

On sent que Cucumber va donc passer sur tout un tas de choses et l’on s’arrête par la suite six ans plus tard alors que Henry tombe sur Freddie. La scène finale est probablement la plus réussie de cet épisode (et de l’épisode précédent). C’est une scène qui accomplie quelque chose et qui cherche à démontrer qu’au fond Cucumber n’est pas une série vide, qu’il y a eu un vrai chemin parcouru. La scène révèle à quel point ils ont tous les deux évènements grandis et sont aller de l’avant dans leurs vies respectives, et pas totalement non plus car il y a une sorte de rappelle de ce qui s’est passé. Henry continue d’être confus dans sa propre vie même s’il a enfin réussi à avoir une relation sexuelle. La dernière image et réplique est étrange, sans surprises et peut-être aussi un peu drôle. En huit épisodes, Cucumber a eu ses hauts mais aussi ses bas sur la fin, comme si Russell T. Davies n’avait pas vraiment d’idées pour conclure le tout et était alors tombé dans la réflexion sur la mort, sur l’homosexualité et son intégration dans la société, sur la sexualité et le sexe, etc. sur tout un tas de choses sans trouver une façon bien à elle de donner une vraie vision des choses.

Note : 4/10. En bref, une fin de saison assez ratée malgré tout l’entrain que Russell T. Devies semble mettre dans son idée de départ. Cela manque de surprises et aussi peut-être un peu d’humour. Depuis l’épisode précédent, Cucumber n’est plus la même et plus aussi plaisante.


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