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Pierre de lune

Publié le 29 mai 2008 par Madame Charlotte

Auteur : Wilkie Collins
Titre original : The Moonstone
1ère édition : 1868
Ma note :

Résumé :
Ami et rival de Dickens, Wilkie Collins invente avec Pierre de lune le premier récit policier moderne, et donne au roman une nouvelle mission : dire et montrer ce qu’il est de bon ton de taire et de cacher. Borges, T. S. Eliot, Charles Palliser aujourd’hui, considèrent ce livre comme l’un des sommets absolus du genre. Il n’est évidemment pas question de résumer ici ce roman gouverné de bout en bout par la peur, oeuvre ” hitchcockienne ” avant la lettre, qui réussit cet inquiétant tour de force : une fois le livre refermé (après quelques nuits blanches), chaque lecteur possède, ou croit posséder, son interprétation du mystère. Du très grand art. Précisons que la présente édition de Pierre de lune est la seule en français à n’avoir été ni censurée ni abrégée.

Mon avis :
Je suis raide d’admiration pour Wilkie Collins, la chose est définitive. Déjà émerveillée par La dame en blanc, je suis ici subjuguée par tant de virtuosité. Moi qui ne raffole pas du genre désuet des “whodunnit“, mais qui suis plutôt attirée par les thrillers/polars et autres intrigues glauques et noires, me voici conquise. L’histoire est simple, un diamant hors norme est légué à une jeune fille pour son anniversaire. La nuit même, il disparait. L’histoire sera racontée par plusieurs protagonistes, à qui l’on demande de mettre par écrit leur souvenirs précédant et suivant le vol, le plus précisément possible. La plus grande partie du livre est donc relatée par l’intendant de la famille de la jeune fille, Gabriel Betteredge, un vieil homme attachant malgré sa servilité inébranlable envers ses maîtres. On ne peut que se sentir consterné devant un tel dévouement qui confine à l’aveuglement et la bêtise. Le personnage de Betteredge est fidèle, honnête et parfaitement dévoué et digne de confiance, mais sa soumission absolue illustre bien les relations maître-serviteurs de l’époque. Il retrace point par point les événements dont il a été témoin au moment de la disparition du diamant. Une fois son récit achevé, une cousine célibataire apporte son témoignage. Son personnage est lui absolument détestable. Parente pauvre et vieille fille, c’est une bigote obsessionnelle, son unique but est de convertir et purifier l’âme de son prochain. Son récit apporte donc un autre point de vue l’affaire, et de nouvelles informations. Le reste du livre est raconté par plusieurs autres personnages qui eux aussi complètent l’histoire de leurs connaissances des faits. Le personnage d’Ezra Jennings, qui apparait tardivement dans l’affaire, aura un rôle crucial lors du dénouement. Je n’essaierai pas de faire la liste de tous les personnages importants du roman, il y en a trop ! Chaque intervenant a son importance, ce sont tous des portraits parfaitement brossés et passionnants. L’intrigue est particulièrement tortueuse, les renversements de situation omniprésents, le tout mené avec un suspens redoutable. Il m’a été difficile de décrocher de cette lecture, comme pour La dame en blanc, il s’agit d’un relatif pavé, que j’ai dévoré en peu de temps (3 jours !). Un régal, une merveille ! Dans ma PAL m’attendent encore quatre romans de Collins, je crois que je suis accro..oO

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