Tavignanu Trail S-16 : Etre fier, où savoir ce que l'on vaut.

Cette semaine, tandis que le corps se réhabituait aux courbatures, dûment méritées, l'esprit retrouvait un sentiment qu'il avait égaré ces derniers temps... la fierté. Voici un petit billet sur ce sentiment que tout coureur recherche, qu'il s'agisse de grandes performances nationales ou de plus petites et personnelles, on a tous le droit d'avoir la recette :-)
"La vanité consiste à vouloir paraître ; l'ambition, à vouloir être ; l'amour-propre, à croire que l'on est ; la fierté, à savoir ce que l'on vaut." Comte Rackzinski (homme d'état polonais)
L'ambition n'est encore pas au rendez-vous. Ou alors, se faire plaisir en foulant quelques sentiers serait-il une forme d'ambition ? En revanche, j'ai renoué avec le sentiment de fierté. La fierté... qu'est ce que c'est ? La fierté est un sentiment qui fait généralement suite à la réussite d'un projet, d'une action, d'un objectif, ayant exigé des efforts pour surmonter des difficultés.
Mon objectif, outre le plaisir de courir, est de finir le Tavignanu Trail. Après deux années de douleurs et d'abandons à répétition, j'aimerais retrouver le plaisir et la satisfaction de franchir une ligne d'arrivée résultant de plusieurs heures d'effort en pleine montagne.
J'ai choisi la Corse pour relever ce beau défi personnel : le Tavignanu Trail
Je me suis donc fixée un plan d'entraînement raisonnable, me semble t-il, afin d'avoir toutes les chances de mon côté pour y arriver. Reprendre un entraînement régulier, en combinant les séances de VMA, de travail au seuil, en côtes, n'est pas chose facile. Après 4 mois d'inactivité, le retour est laborieux. Le travail de la vitesse et les séances en côtes sont, pour moi, les plus difficiles. Mais il faut bien recommencer un jour.
3 mois après l'opération, et 16 semaines avant l'objectif, j'inaugure mes premières séances de fractionnés et de côtes.
Première séance du plan : 2 séries de 10 répétitions de 30s courues à allure soutenue en montée, suivies de 20" de récupération en descente. Séance qui m'angoissait. Et je n'ai pas angoissé à tort... ce fut difficile ! Sur la deuxième série, j'ai moins maintenu le rythme mais au final, sur toute ma séance, j'ai quand même comptabilisé 400m de dénivelé positif.
La fierté est une satisfaction qui vient du coeur...
Après la séance, j'étais fière. Fière de moi, fière d'avoir été jusqu'au bout de la séance. Finalement, tout ce dont je me souviens, ce n'est pas la douleur pendant mais la satisfaction après. Quelque soit l'effort, il faut absolument trouver quelque chose qui rebooste, ou qui change les idées le temps nécessaire pour passer outre et se surpasser. N'oublions pas que sans difficulté, il n'y aurait ni satisfaction, ni fierté...
Trois pas jusqu'à la fierté, où la connaissance de sa propre valeur : l'engagement personnel - les épreuves à surmonter - le succès

Et vous alors ? Quelle est la dernière fois où vous avez ressenti de la fierté personnelle ? Laissez un commentaires ci-dessous pour me raconter !!
Fanny (Trail&CO)