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Critiques Séries : Glee. Saison 6. Episodes 12 et 13.

Publié le 21 mars 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Glee // Saison 6. Episodes 12 et 13. 2009 / Deams Come True.
SERIES FINALE


Glee est une série qui a été maltraitée parfois par ses scénarios sauf que Glee n’a jamais été une série à prendre totalement au premier degré. La série a apporté quelque chose à la télévision, et pas seulement des thématiques intéressantes traitées avec l’envie de mettre en avant des personnages différents (transsexuels, travestis, gays, handicapés moteurs ou mentaux, etc.). On peut critiquer Glee mais on ne pourra jamais lui enlever le fait qu’elle a fait de magnifiques reprises au fil des années et a permis à beaucoup de découvrir des titres que certains téléspectateurs de la série n’auraient probablement jamais écouté sans Glee : des albums de Fleetwood Mac aux chansons de plusieurs comédies musicales de Funny Girl à Wicked. Elle donnait ainsi envie parfois de découvrir la version originale des titres réinterprétés, elle a même réussi à faire parmi les mash-up les plus réussis que j’ai pu entendre, mariant souvent des titres qui n’ont pas forcément de liens musicaux. Ce qui va nous manquer ce n’est pas les épisodes écrits parfois comme les pieds mais probablement cette musique, très souvent bien sélectionné et les personnages qui, malgré leurs développements souvent discutables, avaient tous malgré tout quelque chose à nous offrir.

L’an dernier, Glee m’avait irrité. Je n’avais plus vraiment envie de voir où est-ce que la série pouvait aller car elle était arrivée à un point où elle n’avait plus grand chose à raconter. Cette dernière saison de seulement 13 épisodes a su redorer le blason de la série et m’offrir la dernière saison que j’avais envie de voir. « Dreams Come True » permet à tout le monde d’avoir son happy ending. Glee ne pouvait pas se terminer de façon différente, cela aurait été étrange. Les bons sentiments, cela a toujours fait le succès de Glee. C’est en tout cas comme ça que j’aime cette série, quand elle donne une belle fin à tout le monde. Ces deux derniers épisodes étaient imparfaits mais ils étaient beaux car ils sont la synthèse de Glee, de ce que cette dernière représente et a pu représenté. Tout commence avec un épisode flashback. On revient en 2009 avant que le Glee Club ne soit créé. Cet épisode s’arrête en termes de timeline à l’issue du premier épisode de la série. C’est une façon de boucler la boucle et le moins que l’on puisse dire c’est que c’est beau. Ne serait-ce que pour revoir la scène finale du pilote sur « Don’t Stop Believin’ ». Je pense que tout téléspectateur de Glee n’a pas pu oublier cette scène.

Au contraire, c’est l’une des scènes les plus mémorables de la série et aussi la scène devant laquelle j’ai été ému pour la première fois avec cette série. Glee m’a ému souvent au fil des années et cet épisode a beau être bourré de défauts (notamment dans sa façon de plus ou moins réécrire l’histoire de la série), il fait une synthèse de ce qu’est la série en reprenant ses éléments originaux pour en faire quelque chose. Je garderais toujours une belle image de cette série malgré tout ce qu’elle a pu me faire détester chez elle. « 2009 » me rappelle surtout à quel point Glee c’était bien avant, c’était une série amusante et pleine de bons sentiments. Le charme de Glee a toujours été d’équilibrer musique, histoires engagées et quelque chose d’un peu plus amusant et émouvant à la fois. C’est dommage mais je ne peux pas en vouloir à la série de tenter car elle a réussi à faire quelque chose de beau et c’est pour cela que je trouve triste le fait qu’elle ait été un vrai phénomène qui s’arrête dans la pénombre la plus totale. Glee a toujours présenté des personnages caricaturaux afin de permettre de faire état de certains problèmes de la société. On le retrouve encore un peu plus dans « 2009 » dans l’évolution que la série suit par la suite.

Bien qu’elle ait forcée par moment sur la différence et l’acceptation de l’autre, Glee reste une série avec un joli message. Personne ne pourra lui enlever ça. Je pense que Glee a aussi énormément tiré sur la corde et que si la série n’avait jamais été au delà de la première saison, je pense qu’elle serait devenue une série culte parmi tant d’autres séries qui n’ont pas eu la chance d’aller au delà de la première saison (et donc d’échouer lamentablement parfois). L’un des plus beaux moments de « 2009 » est pour moi la scène finale mais il y a aussi « Popular ». Ce titre est mon titre préféré de la comédie musicale Wicked. Je trouve dommage qu’ils n’aient pas fait revenir Kristen Chenoweth dans cet épisode histoire de faire un dernier clin d’oeil puisque c’était elle l’interprète original de ce titre das la comédie musicale. On revoit aussi les auditions de « I Kissed a Girl » à « I’m His Child ». C’est beau et empli de nostalgie. La nostalgie, Glee a su la mettre en route cette année au fil des épisodes, nous rappelant à chaque apparition de personnages qu’il y a toujours une vielle petite histoire que la série n’a pas réussi à enlever de notre esprit. J’ai oublié une bonne partie de la saison 5 par exemple, mais je n’oublierai jamais les deux premières saisons.

« Dreams Come True » débute au présent avec les Nationals des derniers New Directions en date. Ils ont gagné encore une fois et rien ne semble plus pouvoir les arrêter. Ce sera Sam qui va reprendre les New Directions par la suite alors que Rachel est retournée à NYADA afin de terminer son semestre et enfin avoir un diplôme pour monter sur la scène à Broadway. Rachel va avoir son Tony Award (et son discours m’a mis les larmes aux yeux car il y a là aussi un vrai et joli message) et devenir la mère porteuse de Kurt et Blaine et se marier à Jesse (oui, le personnage de Jonathan Groff). Ces deux là sont en 2020 des personnages LGBT connus et reconnus pendant que Sue est la Vice Présidente de Jeb Bush (et qui va se présenter lors des prochaines élections en 2024). Sue est un personnage que j’ai toujours eu du mal à cerner mais que j’ai toujours apprécié. C’est quelqu’un de tellement nature dans sa façon de voir les choses, de retourner sa veste encore et encore. Nous avons aussi « The Winner Takes it All », une reprise qui justement permet à Sue et Will de faire enfin un duo rappelant leur relation souvent étrange. Surtout du point de vue de Sue. Rachel va avoir droit à son solo sur « This Time ». Un joli moment qui permet de rendre un hommage réussi à Finn Hudson et à la série de manière générale.

Glee rappelle encore une fois à quel point Ryan Murphy reste lui même jusqu’au bout. Je ne peux pas lui en vouloir car je n’ai jamais détesté Ryan Murphy. Au contraire, tout ce qu’il a créé j’ai pu l’aimer comme le détester de Nip/Tuck à American Horror Story en passant justement par Glee et The New Normal. Glee va manquer à la télévision mais pas pour ses scénarios, juste pour ce qu’elle a apporté à la télévision.

Note : -/10. En bref, je ne peux pas dire que je n’ai pas aimé ces deux derniers épisodes qui symbolisent très bien tous les défauts et toutes les qualités de Glee.


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