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Être père #1 [retour sur].

Publié le 21 mars 2015 par Leshakerdecyril

Le samedi je viendrais faire vivre de nouveau une note. A moi de piocher dans les archives et dans un texte de la semaine du 16 au 22 mars 2014. Le tout premier opus d'une rubrique qui me tenait à cœur, des rencontres, des dialogues, des émotions, être père #1. Un an déjà. C'était le 18 mars 2014, ici. [Et aujourd'hui]. Joint au téléphone Dominique va bien, il n'a pas eu la mutation mais a décidé en juin dernier de se rapprocher de ses enfants. Il travaille dans un autre domaine et s'organise autour d'une garde alternée.

Dominique 37 ans papa d'Enzo (7 ans) et Louise (10 ans). Grenoble.Être père #1 [retour sur].Comment tu profites de tes enfants Dominique ?

C'est la galère depuis deux ans. Je suis loin, 145 kms de séparation. Je n'arrive pas à me faire muter proche de mes enfants. Je ne suis pas prioritaire, pas en couple, je ne rentre pas dans les cases. Je m'organise sur un week-end sur deux, bonjour les kilomètres, et les vacances le plus possible. J'ai la chance de bien m'entendre avec la maman c'est un avantage avec cette vie.

Passage par la case " tribunal " pour bien mettre en place les droits de chacun ?

Bien non ! J'ai pas une très grande opinion des avocats et de la justice surtout dans les affaires de séparation. J'ai tendance à penser que c'est le bon sens qui doit l'emporter. Mettre son égo de côté pour le bien-être des enfants. Je sais qu'on va dire que j'ai de la chance de bien m'entendre avec la mère et c'est une vérité, mais je m'efforce de faire en sorte que cela soit possible. Nous parvenons à nous arranger c'est le principal si ce n'était pas le cas malheureusement.... Pour certains c'est la seule solution j'en ai bien conscience.

Tu regrettes cette séparation ?

Humainement non. Dans ma vie de tous les jours oui. Enzo et Louise se construisent autour de ça. On a tendance à penser que c'est mieux que des parents qui restent pour le pognon, le confort ou parce que c'est comme ça... faut du courage pour se séparer et affronter cet échec.

Tu me parlais de tes difficultés dans ton entreprise à t'organiser pour le vendredi afin de partir tôt, ou même des vacances quand tu as tes enfants avec toi...

Oui il faut savoir que nous n'avons pas la famille avec nous déjà. Géographiquement parlant je veux dire. J'ai constaté dans ma boite que la parole d'un père qui cherche à s'organiser autour des enfants quand il est seul est bien moins entendue que pour une femme. Je passe pour un extra-terrestre d'une certaine façon. J'ai besoin de mes gosses et je suis assez fatigué de devoir le crier ou l'expliquer. J'ai pas de haine, sincèrement, mais c'est usant et fatiguant.

Et ta vie sentimentale ?

Compliqué ou complexe je ne sais pas quoi choisir comme terme. La vie tourne autour de mes enfants. Je suis disponible par le terme mais pas l'homme au final. Je suis séparé depuis deux ans. Un homme qui pense à ses gosses c'est un peu excluant pour une femme. J'en sais rien. En tout cas c'est complexe (bon bah j'ai choisi le terme).

Un mot, une loi, une chose à changer...

Les mentalités. Le calendrier affiche 2014 de temps en temps je me dis que rien n'avance. Je vais me répéter la relation avec la maman est plutôt simple, mais franchement je rencontre de nombreux père qui sont loin des enfants et ce n'est pas par choix, pas toujours, pas tous le temps. On est en train de tuer le père dans cette société, bref c'est un autre débat mais je le pense fortement.


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