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Max | Vieux ?

Publié le 21 mars 2015 par Aragon

Au gré du temps, de l'espace personnel, intime, feutré, silencieux, si caractéristique, si propre aux réseaux dits sociaux, des trucs que tu y mets dessus sont parfois commentés. Ces commentaires te font sortir de ton univers artificiel, te font réfléchir, puis réagir car t'entends en réponse à certains posts postés des "amis" te dire : "Ça me rappelle des souvenirs". Alors ça réveille le tigre qui ne sommeille plus en moi, ça le fait bondir, ça lui fait dire des choses que je ne pourrais pas écrire ni dire – faut bien rester révérencieux - du style : "Les souvenirs c'est comme du papier cul, faut se torcher avec ! ". Rien de plus mielleux, guimauveux, de plus mort, que le "souvenir".

Je l'ai bien cherché aussi. Faut que j'arrête avec ma saga familia, de la raconter, de la semer aux quatre vents et à autant de directions, c'est acté à partir d'aujourd'hui. Je viens de passer près de 2 h chez l'opticien cet aprèm avec lui qui est presque aveugle, presque sourd, presque impotent (sans tricycle), presque cacochyme mais qui est totalement chiant. Comment l'opticien a-t-il pu résister ? Toutes ces questions répétées. Toutes ces affirmations, ces négations, ces dénégations, ces contradictions, ces vitupérations, ces réclamations, ces exigences, ces chougneries, ces jérémiades, ces plaintes, toutes ces choses reprises dans tous les sens, à l'endroit, à l'envers, puis à l'envers, à l'endroit.

Oui, mon "amie" quand tu me dis : " Souvenir, quand il réparait mon vélo dans son atelier ", je te dis en connaissance de cause qu'il était aussi chiant à l'époque que maintenant. Ou encore c'est toi ma puce qui me dis : " C'est le plus fort mon papi ", moi je te dis que la plus forte ou le plus fort c'est celle qui vit avec lui où celles et ceux qui sont passés par lui.

Y'a pas de bons souvenirs, y'a et j'insiste, que du papier cul. La mémoire c'est tout à fait autre chose.

Y'a qu'un présent vivant qu'il faut entretenir par tous les moyens dont nous disposons et ils sont colossaux dans les pays occidentaux – quelle chance nous avons !!!- pour bien vieillir, pas regretter comme Johnny Cash dans le refrain de sa chanson : (Chorus) (Refrain) If I could start again Si je pouvais recommencer A million miles away A un million de miles plus loin I would keep myself Je me préserverais I would find a way Je trouverais une solution...

et pouvoir alors affirmer sans forfanterie aucune, le front haut, le verbe clair : "Devenir vieux, un peu mon neveu que je veux... que je choisis, que je ferai tout pour être un vrai vieux !!!"  Surtout pas devenir un jour, volontairement, un vieux con.

 


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