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ÉVOLUTION: La richesse laisse aussi son empreinte génétique – Genome Research

Publié le 22 mars 2015 par Santelog @santelog

Il y a eu la sélection naturelle par la capacité de survie, puis le passage à la sédentarité et la richesse, explique cette collaboration d’une centaine de chercheurs. Leur analyse génétique identifie ainsi une baisse spectaculaire de la diversité génétique des hommes, datant d’il y a 4 à 8.000 années, et l’explique par l’accumulation de richesse matérielle. Les conclusions, publiées dans la revue Genome Research, contribuent à la connaissance de notre évolution génétique et à mieux expliquer certaines susceptibilités génétiques aux maladies.

ÉVOLUTION: La richesse laisse aussi son empreinte génétique – Genome Research
Les scientifiques de l’Arizona State University, de l’Université de Cambridge, de Tartu et de l’Estonian Biocentre – soit une collaboration de plus de 100 scientifiques- suggèrent que la richesse et le pouvoir pourraient avoir joué un rôle plus important que la capacité de survie dans la reproduction d’un nombre limité d’hommes puis de leurs fils, plus privilégiés.

·   Un premier  » goulet d’étranglement  » ou réduction de la diversité génétique, était déjà reconnu par les scientifiques: daté d’il y a environ 50.000 ans alors que des groupes de population quittaient l’Afrique pour migrer à travers le reste du monde.

·   Cette étude en suggère un second, spécifiquement  » mâle « , daté celui-ci d’il y a 4 à 8.000 ans, donc du milieu à la fin de la période néolithique, lorsque l’Homme est devenu sédentaire, agriculteur et éleveur, explique l’auteur principal, Toomas Kivisild du département d’anthropologie biologique de l’Université de Cambridge.

ÉVOLUTION: La richesse laisse aussi son empreinte génétique – Genome Research
C’est en étudiant l’ADN d’échantillons de salive ou de sang de 456 hommes vivant dans 7 régions des 5 continents, dont l’Afrique, les Andes, l’Asie du Sud et centrale, le Proche-Orient, l’Europe et l’Océanie et spécifiquement du chromosome Y (transmis par lignée masculine), et des mitochondries, (l’ADN mitochondrial passant par les femmes), que les chercheurs ont pu identifier ces 2 « goulets d’étranglement » et en particulier le second, mais uniquement dans la lignée masculine.

L’infographie (cliquer sur visuel du haut) résume la méthodologie et les principales conclusions.

Or un niveau élevé de diversité génétique est bénéfique pour plusieurs raisons : Tout d’abord, lorsque les gènes d’une population varient considérablement, le groupe a plus de chance de survivre et de surmonter la maladie. Cette variabilité va également réduire le risque de pérenniser des traits génétiques défavorables, ce qui peut affaiblir l’espèce au fil du temps.

Si cette découverte semble sans implication immédiate, connaître notre histoire génétique mondiale permet de mieux comprendre pourquoi certaines populations présentent une plus forte susceptibilité de certaines maladies génétiques. Notre histoire génétique participe au diagnostic de la même manière que nos antécédents familiaux proches ou notre mode de vie.

La prochaine étape est donc de poursuivre la recherche sur un plus grand nombre d’échantillons d’ADN, d’accroître la diversité des échantillons, et de poursuivre cette collaboration entre médecins, anthropologues et sociologues d’acquérir une perspective plus large de notre évolution génétique.

Source: Genome Research March 13, 2015, doi:10.1101/gr.186684.114 A recent bottleneck of Y chromosome diversity coincides with a global change in culture (Visuel@Sabine Deviche)

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