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VIH: Un diagnostic sur 4 reste tardif – InVS- BEH

Publié le 24 mars 2015 par Santelog @santelog

VIH: Un diagnostic sur 4 reste tardif – InVS- BEHUn nombre de découvertes de séropositivité stable depuis 2007, mais encore tardives à 25%, des diagnostics de sida majoritairement chez des personnes ignorant leur séropositivité, si ces tendances françaises apparaissent dans la moyenne européenne, elles appellent à un dépistage plus précoce, donc mieux ciblé et répété. Ces données de surveillance de l’infection VIH et du sida en France en 2013, présentées dans le dernier bulletin hebdo de l’Institut de veille sanitaire montrent la marge de manœuvre encore possible et la nécessité de poursuivre les efforts.

Un nombre de découvertes de séropositivité stable depuis 2007 

En 2013, 6.220 personnes ont découvert leur séropositivité VIH, dont

·   43% d’hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH),

·   37% d’hétérosexuels nés à l’étranger,

·   18% d’hétérosexuels nés en France,

·   1% d’usagers de drogues.

Point important, le nombre de diagnostics chez les HSH de moins de 25 ans est croissant, incitant à cibler ce groupe de population dans les campagnes de prévention.

Une découverte sur 4 reste tardive : Parmi les découvertes de séropositivité VIH en 2013, 25% étaient tardives (<200 CD4/mm3 ou stade sida). Cependant, globalement, le nombre de diagnostics précoces augmente depuis 2011 et le nombre de diagnostics tardifs diminue depuis 2010, sauf chez les HSH où il est stable.

-   Les disparités régionales persistent, avec un nombre plus élevé de découvertes en Guyane, Guadeloupe et Martinique et en Île-de-France.

-   L’âge médian au diagnostic est de 36,6 ans, la proportion des 25 à 49 ans, soit 70% en 2013, diminuant au fil du temps, la proportion des 50 ans et plus augmentant à l’inverse.

-   45% des découvertes en 2012-2013 sont accompagnées  de la présence d’IST et la fréquence de ces IST est  de 16%, plus élevée chez les HSH (27%).

Le diagnostic du sida chez des patients ignorant leur séropositivité : En 2013, environ 1.200 cas de sida ont été diagnostiqués en France, dont 85% chez des personnes n’ayant pas bénéficié auparavant d’un traitement antirétroviral. Le sida est diagnostiqué en majorité chez des personnes qui ignoraient leur séropositivité et n’ont donc pas pu bénéficier d’une prise en charge adaptée. Un raccourcissement du délai entre la contamination et le diagnostic de la séropositivité, est observé sur les dernières années, il doit se poursuivre et s’accompagner d’une entrée rapide dans les soins pour permettre de ralentir l’évolution clinique et diminuer encore le nombre de diagnostics, écrivent les auteurs.

 

Vers un dépistage plus ciblé et répété ? Ces tendances observées en France sur ces 10 dernières années sont comparables à celles constatées globalement en Europe de l’Ouest, en raison, très probablement de politiques de dépistage et de prévention basées sur des stratégies communes.

Dans ce contexte européen de dépistage du VIH globalement stable, un dépistage plus ciblé pourrait permettre une détection plus précoce. La répétition des tests, en particulier, auprès des populations exposées, permettrait une augmentation des diagnostics précoces d’autant plus marquée que l’incidence est élevée.

Source: InVS BEH N° 9-10 | 24 mars 2015 Découvertes de séropositivité VIH et de sida,

France, 2003-2013 (Vignette NIH)


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