Diversion // De Glenn Ficarra et John Requa. Avec Will Smith et Margot Robbie.
On n’avait pas vu Will Smith au cinéma dans un rôle d’envergure depuis le nanar After Earth. J’aime bien cet acteur même s’il n’est pas parfait car il y a quelque chose chez lui qui lui donne automatiquement un charisme. On retrouve à ses côtés Margot Robbie (Pan Am, Le Loup de Wall Street) qui ne s’en sort pas trop mal non plus. Globalement, ce film était plutôt divertissant malgré une romance qui prend une place beaucoup trop importante. En effet, le plus intéressant dans ce film ce n’est pas la romance (même si l’on tente de nous le faire croire) mais l’escroquerie et la façon dont le personnage de Will Smith nous explique comment il escroque les autres. Ecrit et réalisé par Glenn Ficarra (Bad Santa, I Love You Phillip Morris) et John Requa (Bad Santa, I Love You Phillip Morris), ils connaissent déjà assez bien les arnaques et viennent de nous offrir un film intégralement (ou presque) dédié à ce genre d’histoire. Ce qu’il y a de plus intéressant c’est la façon dont toutes les histoires s’enchaînent avec une certaine fluidité et dont tous les twists viennent nous surprendre aux moments où l’on ne s’y attend pas forcément. Alors certes, tout dans cette comédie n’est pas forcément unique ou nouveau mais la série parvient à faire quelque chose d’assez intelligent.
La relation entre un arnaqueur professionnel et une apprentie criminelle vient perturber les affaires de chacun, quand ils se recroisent quelques années après leur première rencontre.
Après avoir vu Diversion, on a nous aussi envie de tenter ces petits tours de passe-passe pour rigoler et voir si l’on peut être aussi bon qu’eux. Glenn Ficarra et John Requa nous offrent alors une vision sirupeuse de Los Angeles avec cette musique jazz et tout ce que l’on peut voir pour enrober le tout. Le seul truc c’est la romance qui assez souvent dans le film vient gâcher un peu notre plaisir. Il n’était pas nécessaire de se faire aussi insistant sur la relation entre les personnages de Will Smith et de Margot Robbie. Ils vont bien ensemble sauf que l’on n’a pas forcément envie d’un film qui fait de l’imagerie contemplative de cette relation car il n’y a rien de bien intéressant là dedans et que ce que je préfère dans Diversion, c’est tout le reste. A côté de ça, il y a énormément d’humour. L’humour est très important dans ce film pour nous permettre de passer un bon moment et Glenn Ficarra et John Requa connaissent très bien l’humour (les deux films que j’ai cité plus haut, Bad Santa et I Love You Phillip Morris étaient déjà deux bonnes comédies, surtout la première), un peu moins le glamour.
J’ai beaucoup aimé Buenos Aires dans Diversion. C’était plutôt beau dans son ensemble. Cela me rappelle un peu la franchise des Ocean’s même si cela n’a pas la classe de la mise en scène de Steven Soderbergh, il n’y avait que lui pour mettre en scène de façon intéressante ce genre d’histoires. Diversion était un film que j’étais très curieux de découvrir, surtout quand on voit qui est derrière ce film, mais j’avais peur que Will Smith ne soit pas à la hauteur alors que cela fait des années qu’il donne l’impression qu’il sélectionne les rôles les plus étranges (même si dans Légendes Vivantes son petit rôle lui va plutôt bien par exemple). Il est entouré d’une actrice que j’avais bien aimé dans Le Loup de Wall Street et qui fait encore une fois des ravages avec son charme. Finalement, Diversion joue surtout sur ses twists et sa vision très glamour des choses. Ce n’est pas un film indispensable à voir mais il saura vous divertir et peut-être même vous surprendre comme moi qui, à certains moments, a su se laisser avoir par quelques bonnes surprises. Car le film a une façon bien à lui de retourner les situations.
Note : 6/10. En bref, un divertissement sympathique et efficace qui perd de son intérêt en partie à cause de la romance pompeuse que l’on nous sert à côté.