Par Talia Stiegler - 27/03/2015 | 4:19


David Cameron après avoir refusé de se plier à un duel télévisé en bonne et due forme, les leaders rivaux ont été interrogés séparément pendant vingt minutes par le journaliste Jeremy Paxman avant d'être soumis à l'exercice des questions du public. Devant le redoutable talent d'interviewer politique de Jeremy Paxman, Ed Milliband s'est montré sous un jour très combatif et a été applaudi à deux reprises par l'audience, lui qui est régulièrement ridiculisé dans les médias pour son manque de charisme et son air gauche.
Par contre, le Premier ministre conservateur est apparu assez mal à l'aise, pris en défaut à plusieurs reprises sur les chiffres (le nombre de banques alimentaires dans le pays, de personnes ayant un contrat sans garantie d'heures travaillées, montant des emprunts effectués par son gouvernement) et admettant n'avoir pas tenu ses promesses électorales en matière d'immigration.
Mais pendant les dix-huit minutes que chacun a eues pour répondre aux questions de l'audience, David Cameron s'est montré plus solide que son rival, s'appuyant sur son bilan économique avec la création de 1.85 million d'emplois, la division du déficit public par deux et le retour de la croissance. Mais l'expérience a prouvé que les débats télévisés électoraux sont loin d'être déterminants dans le processus électoral. Il y a cinq ans, David Cameron avait été perçu comme l'un des perdants des premiers débats télévisés électoraux qu'ait jamais connus le pays. A six semaines du scrutin, les sondages donnent les conservateurs et les travaillistes au coude-à coude avec chacun 34% des intentions de vote.