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Le dernier coup de marteau

Publié le 27 mars 2015 par Dukefleed
Le dernier coup de marteauJoli trio d'acteur
Victor 13 ans vit dans une caravane avec une mère que l’on comprend très vite gravement malade ; voire même condamnée. Rien ne sera dit sur sa maladie. On comprend aussi que la mère célibataire a connu une dégradation sociale depuis 3 ans, les condamnant à vivre tous les deux en camping au bord de la plage. La maladie peut être en est la cause ? On ne le sera pas. En tout cas, malgré la plage, le cadre et la vie ne sont pas idylliques. On comprend aussi que Victor, malgré cette vie rude, est un garçon équilibré, marchant bien à l’école, et même présélectionné pour intégrer le centre de formation d’un club de foot pro. Lui, vivant à la marge de la société, apprend que son père qu’il ne connait pas débarque en ville pour diriger une symphonie ; c’est un grand chef d’orchestre. Le jeune garçon est à la croisée des chemins : une mère malade lui offrant de l’amour mais un avenir précaire ; un père inconnu mais au retour prometteur ; un club de foot pouvant l’intégrer. Peu de chose sont dites sur ces gens, on les prend tous à un moment charnière de leurs vies ; on va les suivre sans flash backs, sans grand discours, sans ellipse… On va les regarder vivre comme le cinéma français issu de la nouvelle vague sait si bien le faire ; avec, ici, une pointe de naturalisme.Alix Delaporte s’était faite remarquée avec le très prometteur « Angèle et Tony » ; elle rempile avec un film de forme identique. Une œuvre bien construite remplie de tranches de vie, c’est un vrai puzzle complexe peu bavard dans lequel on a plaisir à se plonger tant ce récit d’apprentissage sonne juste. Un film intelligent, l’enjeu scénaristique passant plus par l’observation que par la démonstration… Le film ressemble à Gadebois, il est taiseux ; donc place à l’image. Delaporte est passé par la Femis comme Sciamma ; on ressent bien la patte de la formation ; mais on peut alors aussi se poser la question de la créativité… tous ces films au même format manquent d’originalité. Là ou Sciamma enchaine les enjeux scénaristiques pour donner de l’épaisseur à ses films en créant une vraie tension ; Delaporte, elle, pose très vite l’enjeu et il tiendra tout le film. Pour cette raison, je me rapproche de Pascal Merigeau dans le Nouvel Obs : «  Il y a toutes les qualités d’un cinéma appliqué, tous les manques également, et donc une certaine frustration ».Un beau film tout de même 
Sorti en 2015

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