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Critiques Séries : 12 Monkeys. Saison 1. Episodes 9 et 10.

Publié le 28 mars 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

12 Monkeys // Saison 1. Episodes 9 et 10. Tomorrow / Divine Move.


« Tomorrow » représente encore une fois ce que j’aime beaucoup dans cette série et sa façon de voir son univers à plusieurs timeline. Car l’histoire de 12 Monkeys n’est pas si simple que ça mine de rien, il se passe tout un tas de choses à des époques complètement différentes et le téléspectateur doit faire avec ce genre d’histoires. Cet épisode est surtout concentré sur une histoire de croyance, la croyance que demain va arriver et que ce sera bien plus beau, bien plus vert, que le jour précédent. L’épisode insuffle alors un propos religieux à l’univers de 12 Monkeys, quelque chose de nécessaire et qui nous emmène petit à petit vers la terrible scène finale : la mort de Cassie. C’est un moment important pour la série mine de rien mais qu’ils vont bien évidemment pouvoir éviter sur le passé est modifié comme il faut. Trouver un moyen de sauver tout le monde de ce virus ce n’est pas la tâche la plus facile qu’il soit, mais la série veut nous démontrer qu’il est possible de faire quelque chose. J’apprécie aussi énormément la relation tissée entre Ramse et Cole qui va trouver une certaine connivence dans « Tomorrow » avant de complètement partir dans tous les sens dans « Divine Move ». Faire passer Cole de Tchétchénie au CDC à Baltimore, il n’y a qu’un pas.

L’obsession autour du traitement contre le virus est quelque chose que j’aime bien et qui prend une tournure de plus en plus étonnante. La place de Katrina Jones se fait quant à elle de plus en plus importante. C’est logique car elle a toujours fait les choses de façon à anticiper, en pensant que quelqu’un pourrait venir sauver tout le monde. On en apprend donc un peu plus sur la place qu’elle occupe réellement, sur le rôle qu’elle a à jouer dans les voyages dans le temps et surtout l’influence qu’elle a réellement. Mais sa vision des choses est forcément ce qu’il y a de plus important et que 12 Monkeys exploite de façon assez intelligente. On voit Cole sous différents jours et à chaque timeline dans laquelle il apparaît, les choses changent forcément. On a donc le Cole de 1941 qui n’a pas vraiment envie de croire en quoi que ce soit. Il est sensé être le sauveteur de tout le monde mais la série n’a de cesse de nous démontrer que finalement il n’est peut-être pas le saveur que l’on pourrait croire. La mission de Jones est donc surtout motivée par la croyance car elle croit en le future, en la possibilité de guérir. Elle pense à ses enfants, mort à cause du virus (et c’est une motivation supplémentaire pour elle de mener à bien la mission).

En face, nous avons Foster qui n’est pas forcément très sympathique. C’est un méchant qui ne manque pas de charisme mais d’envergure. Xander Berkeley fait en tout cas une sortie remarquable alors que sa disparition dans cet épisode est quelque chose qui fonctionne plutôt bien. C’était à mon sens le bon moment pour lui dire au revoir (enfin, en partie car on ne dit au revoir à personne définitivement dans cette série). Si Jones n’a de cesse de dire à Cole « All humanity depends on us », on sait pertinemment que c’est un mensonge. Elle sait depuis des années que le virus peut être soignée. On va donc voir un second visage de Jones qui est intéressant pour la suite de 12 Monkeys. Cole reste lui aussi, comme Jones, impliqué émotionnellement dans la mission. Il est tombé amoureux de Cassie et quand on sait qu’il l’a vu mourir, forcément que les enjeux sont d’autant plus intéressant pour la suite de la saison. Cole dit à Ramse à la fin de l’épisode qu’il n’y a pas de futur, ce qui se comprend et je pense sincèrement que Cole a plus ou moins raison. De toute façon, on ne peut pas soigner le monde entier aussi rapidement que ça. Ce serait trop facile, surtout qu’il y a un saison 2 à venir l’année prochaine (et je suis heureux car 12 Monkeys est l’une des meilleures séries de Syfy depuis plusieurs années maintenant - même si Ascension était une très bonne mini-série -).

« Divine Move » était un épisode un peu moins bon. Cet épisode permet surtout de mettre en place des éléments très importants pour les trois derniers épisodes de la saison. Cela permet de passer le temps jusqu’à ce que la série puisse enfin reprendre le wagon de l’évolution de ses petites histoires. J’aime beaucoup la place d’Aaron dans cet épisode car l’alchimie qu’il a développée avec les personnages de Cole et Cassie est quelque chose dont 12 Monkeys a réellement besoin et permet à la série d’aller dans la bonne direction. Rien n’est parfait dans cette série bien entendu mais globalement ils ont réussi à faire quelque chose de réellement efficace avec l’univers et notamment le personnage d’Aaron. Cela permet aussi de renforcer les liens qu’il y a entre Cole et Cassie mine de rien. Rien que la scène du dîner par exemple. Aaron a fait à dîner pour Cole et Cassie, alors qu’il les regarde de loin. La série exploite à nouveau dans cet épisode la tension qu’il y a entre l’aspect le plus personnel et le plus sci-fi de la série, entre sauver le monde et sauver les gens que l’on aime. Il n’y a qu’un pas finalement entre les deux. Et la série exploite le tout de façon intelligente. Jones veut retrouver sa fille, et elle pourrait détruire le monde rien que pour ça. Ramse se bat pour sauver la vie de son fils, bien qu’elle soit bâti sur la mort de sept milliards de gens.

Le fait que Aaron pense que le seul espoir de l’univers est un homme qui voyage dans le temps et qui ne sait pas du tout ce qu’il fait. Tout cela participe forcément à développer un peu plus l’univers de 12 Monkeys mais cet épisode se concentre sur d’autres aspects complètement différents. Le fait que Ramse voyage dans le temps lui aussi à l’issue de l’épisode est quelque chose dont 12 Monkeys avait réellement besoin afin de faire évoluer les choses une nouvelle fois. Car en faisant voyager Ramse dans le passé (en 1987), la série va pouvoir aller dans une direction différente et permettre aussi à Ramse de comprendre tout un tas de choses. Si Oliver Peters coopère avec l’Armée des 12 Singes afin de développer la pandémie, les choses sont finalement assez intéressante et pas si bêtes que ça.

Note : 8/10 et 6.5/10. En bref, deux épisodes très différents avec une suite à « Yesterday » réussie et un autre épisode qui prépare le terrain pour le trio final.


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