Sortir l’Abitibi de la fille? Impossible!
Par Mélissa Lévesque
Quand on est une fille de région, on connaît bien l’expression «On peut sortir de la fille de l’Abitibi, mais on ne peut pas sortir l’Abitibi de la fille» (même principe pour les filles du Saguenay ou autre région). Quand on est une fille de l’Abitibi qui s’installe en Estrie, on ne s’attend pas à un aussi grand clash. Je ne pensais pas que quelques 700 kilomètres pouvaient faire une aussi grande différence. Et pourtant… j’ai constaté que ma réalité et celle de mes nouvelles copines étaient bien différentes. Je vous préviens, j’aime exagérer la réalité et cet article n’est pas à prendre au premier degré!
La fille de l’Abitibi, elle n’a pas peur de ça, 8 heures de route.
La fille de l’Abitibi, elle a déjà fait pipi dans le bois.
La fille de l’Abitibi, elle connaît pas mal toutes les personnes de sa génération, puisqu’elles ont toutes passées leur secondaire ensemble.
La fille de l’Abitibi, elle a déjà connue les écoles fermées pour cause de froid à plusieurs (vraiment plusieurs!) reprises.
La fille de l’Abitibi, elle a de la misère à se faire comprendre par ses amies Montréalaises quand elle parle de «prendre un croche», de mettre ses «bottes de pine», de jouer dans le «crick», etc.
La fille de l’Abitibi, elle connaît quatre saisons: le presque l’hiver, l’hiver, l’encore l’hiver et la construction.
La fille de l’Abitibi, elle s’est déjà fait demander par un Montréalais si Internet se rendait en Abitibi.
La fille de l’Abitibi, elle trouve ça bizarre de ne pas croiser quelqu’un qu’elle connaît à l’épicerie, quand elle est dans une autre région.
Je suis une fille de l’Abitibi, à Sherbrooke, et je suis bien fière de ça!