Un autre versement à un politicien qui fait réagir. Moi-même, ma première réaction a été assez cinglante. Mais prenons le temps de « cingler » dans la bonne direction.
Ce qui me ramène à une position différente est ce qu’il m’arrive de vivre avec des jeunes marginalisés que j’accompagne. Pour certains, la première étape de l’intervention est de les aider à recevoir un chèque d’aide sociale. Ils y ont droit mais pour plusieurs certains jugements les empêchent de toucher à ce chèque de dernier recours.
Drôle de déclencheur pour en arriver à analyser la prime de départ d’Yves Bolduc mais la réflexion demeure la même.
Il existe un règlement. Yves Bolduc décide d’en prendre avantage. Qui est coupable? La personne qui utilise un service qu’on met à sa disposition ou le gouvernement qui a mis en place une telle proposition?
Possiblement que les règlements datent d’une période où les politiciens étaient plus stables. Peut-être que le règlement a été écrit pour répondre à un besoin dans un certain contexte. Peut-être que ceux qui l’ont écrit ne s’attendaient pas que leurs règlements permettraient des doubles paiements, primes de départ quand tu viens juste d’arriver… Beaucoup de peut-être et possiblement que je ne pourrais pas spéculer sur les intentions réelles de ces « faiseux » de règlements.
Mais à partir du moment où l’application d’un règlement nous fait sursauter, cela veut dire qu’il serait temps de le changer ou d’en définir son application. Cette responsabilité revient au gouvernement en place. Celui-là même qui cherche à couper partout pour atteindre un déficit zéro.Mais est-ce que Philippe Couillard aura les couilles d’amender un règlement qu’il pourrait vouloir lui-même utiliser éventuellement? Est-il en conflit d’intérêt tout comme il l’a été quand il a autorisé l’incorporation des médecins pour sauver de l’impôt au moment où il était ministre de la Santé?