L’appel des Nations Unies pour la crise syrienne n’a été financé qu’à 54% en 2014 et les craintes sont immenses pour 2015 alors qu’à peine 10% des besoins sont couverts. Le nombre de personnes dans le besoin en Syrie est quant à lui passé d’un million en 2012 à 12 millions alors que les fonds alloués à la crise n’ont pas augmenté en conséquence. Les coupes budgétaires observées en 2014 risquent de continuer, augmentant la pression sur les réfugiés et les populations qui les accueillent.
Outre la question des fonds, c’est également celle de l’accès aux victimes et de leur capacité à fuir vers un endroit sûr qui doit être placée au cœur des discussions. Les possibilités offertes aux Syriens de quitter leur pays sont drastiquement limitées et les pays voisins font face à de nombreuses difficultés en raison du nombre élevé de réfugiés et de leur situation dramatique. Les conditions de vie des Syriens qui ont réussi à fuir sont particulièrement préoccupantes. Les opportunités d’insertion sont faibles, l’aide de plus en plus limitée et les tensions intercommunautaires très vives. Dans ce contexte, de nombreux Syriens tentent un voyage désespéré vers l’Europe ou retournent vers leur pays d’origine malgré les risques immenses que cela représente.
Plus que jamais, les pays voisins de la Syrie ont besoin du soutien de la communauté internationale afin de garantir les services minimums à une population en danger. La communauté internationale et tout particulièrement les participants à la troisième Conférence des Donateurs pour la Syrie doivent impérativement mettre l’accent sur les points suivants :
- Trouver une solution politique au conflit
- Augmenter les fonds dédiés à la Syrie par rapport à l’année écoulée et encourager les autres gouvernements à participer à cet effort général
- Augmenter les fonds directement alloués aux ONG internationales et nationales et accroitre l’aide au développement bilatérale directe
- Faciliter les modalités de contrats des bailleurs de fond de développement afin que les ONG internationales et nationales puissent amorcer cette aide dans de bonnes conditions
- S’assurer que la protection des réfugiés demeure une priorité des pays voisins de la Syrie. Les Etats devraient également mettre l’accent sur la protection des civils en Syrie
- Garantir l’accès des communautés les plus vulnérables à l’aide dont elles ont besoin.
Porte-parole joignable à Amman.
Contact presse: Karima Zanifi – [email protected] - 01 70 84 72 37 / 06 70 01 58 43