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EXERCICE PHYSIQUE: La pollution est-elle une contre-indication? – Environmental Health Perspectives

Publié le 31 mars 2015 par Santelog @santelog

EXERCICE PHYSIQUE: La pollution est-elle une contre-indication?  – Environmental Health PerspectivesCette étude de l’Université de Copenhague montre que les bénéfices de l’exercice physique l’emportent sur les effets nocifs de la pollution de l’air, pour notre santé, ici l’évaluation portant sur le risque de mortalité prématurée. Certes, l’étude est basée sur des niveaux de pollution  » moyens  » rencontrés au Danemark, mais ses conclusions, publiées dans la revue Environmental Health Perspectives, appellent, quel que soit le lieu de résidence, et lorsqu’on est en bonne santé, à pratiquer l’exercice, et si possible, dans les espaces verts, loin des routes fréquentées…Sauf, bien évidemment en cas de fragilité respiratoire, cardiaque ou autres vulnérabilités.

Concrètement, cependant, l’étude montre que, malgré les effets néfastes de la pollution atmosphérique sur la santé, la pollution de l’air ne doit pas être perçue comme un obstacle à pratiquer l’exercice physique dans les zones urbaines. Un point important pour tous ceux qui vivent en ville et ont opté pour des raisons de temps, pour un jogging régulier dans les rues avoisinantes. Ainsi, le Pr Zorana Jovanovic Andersen du Centre d’épidémiologie et de dépistage de l’Université de Copenhague adresse à ceux qui vivent dans les zones les plus polluées, ce message :  » Il reste plus sain de faire un jogging, une promenade ou d’aller au travail en vélo, en ville, que de rester inactif « .

C’est la première grande étude de cohorte prospective qui se penche sur les effets combinés de l’activité physique et de la pollution atmosphérique sur la mortalité. Les chercheurs ont travaillé sur les données de 52.061 participants, âgés de 50 à 65 ans, suivi par la cohorte Diet, Cancer and Health, qui, durant près de 5 ans, ont renseigné leur activité physique, dont les sports pratiqués, l’usage du vélo comme moyen de transport régulier, la marche ou même le jardinage. Les niveaux de pollution à proximité des résidences des participants ont été évalués.

L’analyse constate,

·   5.500 décès durant le suivi de l’étude,

·   Un risque réduit de 20% du risque de décès chez les participants pratiquant un exercice physique régulier (vs sédentaires) même après prise en compte de niveaux de pollution élevés.

Continuer à promouvoir l’exercice, même dans les zones urbaines polluées : Quant au risque de mortalité prématurée, critère principal de l’étude, il était déjà connu que l’activité physique le réduit, tandis que la pollution de l’air l’augmente. Mais alors que l’activité physique amplifie les apports respiratoires et l’accumulation de polluants de l’air dans les poumons, la question des effets nocifs de la pollution pendant l’exercice se posait. D’autant que la pollution atmosphérique est fréquemment perçue comme un obstacle à l’exercice physique dans les zones urbaines. Cependant ces résultats restent favorables à la promotion de l’exercice, même dans les zones urbaines à forte pollution.

Certes, ajoutent les auteurs, ces résultats concernent le Danemark et les sites ayant des niveaux de pollution comparables, excluent les pics de pollution, et doivent être précisés en cas de pollution encore plus élevée, comme on le voit dans d’autres parties du monde, en Chine par exemple.

 

Source: Environmental Health Perspectives April, 2015 DOI:10.1289/ehp.1408698 A Study of the Combined Effects of Physical Activity and Air Pollution on Mortality in Elderly Urban Residents: The Danish Diet, Cancer, and Health Cohort (Visuel© Stocked House Studio – Fotolia.com)

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