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Ceinture et bretelles...

Publié le 30 mai 2008 par Edgar @edgarpoe
Le 12 juin prochain, l'Irlande votera pour ou contre le traité de Lisbonne.

Aux dernières nouvelles, le "Non" remonte : les bookmakers ont ramené le Non de 4 contre 1 à 2 contre 1. Au fil des sondages, les indécis se prononcent, plutôt pour le Non que pour le Oui.

La bataille fait donc rage, y compris au niveau iconographique.

Ceinture et bretelles... Ceinture et bretelles...

Une bonne illustration du clivage oui / non : un Non légèrement ringard mais faisant appel à un imaginaire commun, un oui moderne pointant vers un imaginaire totalement mercantile (les multiples spams enlarge your penis...)

Je meurs d'envie, bien évidemment, que le Non l'emporte.

Mais il y a aussi une deuxième possibilité, certes plus mince, de bloquer ce processus antidémocratique.

En effet, un millionnaire conservateur britannique, Stuart Wheeler, a introduit une plainte visant à obtenir un référendum sur l'adoption du traité, qui vient d'être jugée recevable. Il invoquait à l'appui de sa demande la promesse de référendum faite par le parti travaillsite lors des dernières législatives britanniques.

Et bien sa plainte a été jugée recevable par l'une des formations de la Cour suprême britannique. Début juin, les 9 et 10, la justice britannique pourrait donc contraindre le gouvernement à tenir un référendum (souhaité,
selon les sondages, par 57% à 83% des britanniques).

Même si c'est peu probable, voilà qui pourrait ajouter après la ceinture irlandaise, des bretelles britanniques, pour tenir la démocratie à sa juste hauteur.

Si l'Irlande seule refusait le TCE, sa voix risquerait de ne pas être entendue, on referait voter ces "petits", ingrats, oublieux des tonnes de subventions déversées sur leur beau pays (entendu Cohn Bendit s'écrier que l'Irlande ne pouvait voter non, vu l'argent reçu. Belle conception de la démocratie).

Si le Royaume Uni seul refusait, d'autres voix s'empresseraient de réclamer le retrait de l'Europe de cet intrus, jamais assez européen.

Si, dans un cas idéal, les deux pays étaient en position de refuser le TCE, nul ne pourrait plus contester que ce projet est mauvais, nul et non avenu.

Le rejet pourrait enfin calmer les ardeurs tyranniques de la Commission,
qui s'en prend maintenant à la participation régionale allemande dans le capital de Volkswagen. Voilà qui vient s'ajouter à d'autres msures plus navrantes les unes que les autres, avec les poulets chlorés par exemple. Alors même que la Commission est sous la pression d'un référendum prochain, elle se mêle de prendre des mesures ineptes, impopulaires et inefficaces. Imagine-t-on ce qu'il en serait après ratification ?








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