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L'e-commerce vers l'étranger : 3- Les solutions

Publié le 01 avril 2009 par If

Nous avons vu que le e-commerce à l'échelle de la planète était un potentiel fantastique pour un commerçant en ligne, mais que la réalité était beaucoup plus limitée, pour des raisons de diverses natures : linguistiques, pratiques, réglementaires, et de confiance... On peut néanmoins réaliser un pourcentage de ventes non négligeable à l'étranger, et ce n'est pas si compliqué :

La langue :
Un tiers des internautes se disent prêts à acheter sur un site qui ne soit pas rédigé dans sa langue, à condition que l'offre de produits justifie cet effort par sa qualité et sa rareté... Encore faut-il qu'il comprenne cette offre !
L'ideal est tout de même d'avoir une boutique en ligne en plusieurs langues : Les principales étant, commercialement parlant : l' anglais, bien sur, et l' espagnol, puis l'allemand et l'italien, et pour penser aux marchés émergents, selon ce que vous vendez : le chinois, le russe, le portuguais et l'arabe...
Beaucoup de systèmes de boutiques sont conçues pour être multilingues, à commencer par OScommerce, et il n'est pas très difficile de faire traduire tous les textes de votre site : il y a des étudiants étrangers et des professeur de langues coopératifs un peu partout ... Pensez néanmoins qu'au delà de la première mise en place de la boutique, chaque nouvel article mis en vente devra être traduit. Soit vous pouvez le faire vous même à partir des descriptions de articles déjà traduits, soit vous devrez avoir un abonnement auprès de votre traducteur ! Oubliez, de toutes façons, les traducteurs automatiques en ligne : ils sont tous d'une qualité insuffisante et il vaut mieux éviter de présenter un site plein de contre-sens ridicules qui ne pourront inciter à l'achat !
Le problème restera le service après vente : Faites en sorte qu'il ne soit pas nécessaire !

Le port :
Les services Colissimo et Chronopost sont disponibles vers l'étranger, comme à l'intèrieur du territoire français. De même les grands transporteurs : TNT, DHL, etc... Les tarifs sont simplement multipliés par un coefficient qui va de 2 à 10 suivant les pays et les options. Il est prudent de prendre une assurance. Ne pas oublier non plus que des envois dans des délais garantis peuvent vous être remboursés par le transporteur si ces délais sont dépassés.
Il est nécessaire d'avoir dans ses pages de commande un calculateur de frais d'envoi. L'autre option est un tarif unique (éventuellement nul), et les clients les plus proches payent pour les plus lointains...
Pour la plupart des destinations, la présence d'une déclaration d'origine (DOF) permet la diminution ou l'exonération du montant des droits de douane dans le pays de destination. Cette déclaration peut, jusqu'à un certain seuil (variable suivant les pays), être établie sur la facture :
"Je soussigné ... déclare que les marchandises contenues dans mon envoi répondent aux conditions fixées pour obtrenir le caractère originaire dans les échanges préférentiels avec ...(pays de destination) et sont originaires de l'Union Européenne".

Le paiement :
Les grands systèmes de cartes bancaire, ou bien les intermédiaires comme PayPal sont valables presque partout dans le monde. La conversion entre monnaies sera automatique.
On peut aussi utiliser les virements internationaux : il existe des programmes entre banques pour faciliter ces mouvements d'argent.
Les chèques : attention aux frais d'encaissement des chèques étrangers, de 3 à 5 euros selon les banques.

Les taxes (TVA) :
Si votre entreprise est assujettie à la TVA (ce n(est pas le cas des auto-entrepreneur, par exemple) ET si vous vendez des biens commerciaux classiques, c'est à dire ne faisant pas l'objet d'une législation fiscale particulière, comme les spiritueux, la nourriture, les produits parapharmaceutiques, etc...
Vers les pays de l'Union européenne : soit vous vendez à un particulier, alors vous le facturez TTC et il n'a pas à acquitter le moindre droit de douane, comme si vous vendiez en France, soit vous vendez à une entreprise possédant un numéro de TVA intracommunautaire (NII), la vente s'effectuera hors taxes, et l'entreprise reportera ses achats au sein de l'UE dans sa déclaration mensuelle de TVA. Vous trouvez tous les détails sur le site du Ministère des finances consacrés aux impôts.
Dans les pays hors Union européenne, il n'y a pas de TVA du tout, vous présentez donc des factures hors taxes, tout comme vous recevez, si vous êtes acheteur, des factures hors taxes. Mais le transporteur que vous aurez choisi pour livrer facturera localement à votre client les taxes applicables dans son pays, sauf en deça de certains seuil si vous le mentionnez sur la facture (voir : Le Port, ci-dessus).

La confiance :
Bien surt en cas de litige, il est toujours plus compliqué de traiter le problème avec des interlocuteurs étrangers, quelques mesures que puisse prendre la commission Européenne au sein de l'union. Cela dit, il n'y a pas de raisons, dans la plupart des commerces, qu'il y ait plus de litige trans-frontallier qu'en France même. Prévoyez donc une certaine marge pour des pertes de marchandise sans recours possible, voila tout.
Par contre, faites tout pour rassurer le consommateur : Un système de paiement sécurisé, des Conditions Générales de vente dans sa langue, la précision que la législation française, qui s'appliquera à votre transaction, est l'une des plus protectrices au monde pour le consommateur...
Bien sur, vous pouvez limiter vos propositions de vente à certains pays, que ce soit pour limiter les frais ou les risques. L'Europe, les etats-Unis, le Canada, le Japon et quelques autres pays sont à la fois les plus sûrs et ceux où vous risquez de faire le plus de vente (en fonction de vos produits, bien sûr).

En conclusion, la vente à l'export n'est ni aussi risquée, ni aussi compliquée qu'on peut le penser. Elle constitue une excellente opportunité de grappiller quelques pour-cent de chiffre d'affaires complémentaires, voire beaucoup plus !

On peut approfondir ces notions sur le commerce extèrieur.
Ces problèmes sont également évoqués avec bon sens dans le livre de Marc Schillaci : Réussir sa boutique en ligne
(First Editions)
dont de bonnes feuilles sont parues dans le journal du net.


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