Revenus des opérations à l’exportation: des délais de rapatriement à rallonger

Publié le 03 avril 2015 par Ouadayazid1

Dépenaliser l'acte d'exporter, améliorer les délais de la récupération de la TVA, prévoir des ports spécialisés à l'exportation et prolonger le délai de rapatriement des revenus des exportations pour le porter à 365 jours, au lieu de 180 actuellement.

C'est ce que recommandent en substance les participants à la Conférence nationale sur le commerce extérieur, clôturée hier à Alger, à l'issue de deux jours de travaux. Présentée comme "une grande messe" dédiée à la réorganisation d'une secteur aussi sensible que celui de l'import-export, dans un contexte de crise pétrolière et d'austérité, cette rencontre, faut-il l'admettre en définitive, n'aura tenu lieu que d'une énième tentative de débat sur les faiblesses structurelles de l'économie nationale et les urgences de sa diversification pour la sortir, à terme, de sa dépendance aux hydrocarbures.

Ainsi, les participants recommandent notamment de miser sur certains secteurs considérés comme potentiellement compétitifs, tels que les industries mécaniques, électriques et électroniques et la pétrochimie, afin de soutenir leur développement et de les aider à se positionner à l'international. De même, est-il préconisé, les secteurs agricole et agro-alimentaire, tout comme le tourisme et l'artisant, devront bénéficier d'un soutien accru de l'Etat, car ils peuvent offrir de réelles perspectives à l'export.

Pour se faire, de nombreuses réformes et ajustements restent toutefois à opérer, tant dans le domaine bancaire qu'en matière d'instrumentation réglementaire liée au change.

Il est ainsi question, plaident les participants à la Conférence nationale sur le commerce extérieur, de lever la confusion figurant dans le règlement de la Banque d'Algérie entre l'investissement à l'étranger et le bureau de représentation proprement dit ; d'inciter les banques commerciales à créer des filiales dans les marchés porteurs afin d'accompagner les entreprises exportatrices ; de réfléchir à la création d'un statut d'exportateur agréé ; mais aussi de créer des zones franches pour l'exportation et de développer de nouveaux instruments de financement des opérations à l'export.

Dans cet ordre d'idées, les mêmes experts insistent également sur l'urgence d'améliorer la régulation des importations, à travers notamment la professionnalisation du métier d'importateur, en ne permettant l'importation pour la revente en l'état qu'aux opérateurs ayant exercé depuis plus de trois ans dans la filière.

En outre, il est préconisé, entre autres réformes phares, de limiter le financement des importations des produits destinés à la revente en l'état uniquement aux fonds propres ou aux revenus réalisés sur les opérations d'exportations ; de renforcer le contrôle de la qualité des produits importés et, enfin, d'œuvrer progressivement à réduire l'économie informelle dans la sphère productive et commerciale, via des mesures telles qu'une amnistie fiscale.

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