Pour Eux trois
Son casque rivé aux oreilles
Assis au milieu de sa foire habituelle
Regarder ma fille qui lit sur le canapé
Le corps allongé avec nonchalance
Ses bottes balancées en tas à ses pieds
La douceur de son visage pur
Savoir mon fils heureux, entouré, aimé
L'entendre parler fort au téléphone
A ses amis, à sa vie de plus grand
A sa vie sans moi, mais jamais loin quand même
Les étincelles qui me réchauffent dans ses yeux
Ces trois petits êtres de chair et de cœur
Ces trois petits corps sortis du mien un jour béni
Je les couve, je les touche, je les caresse sans cesse
Je les écoute, je les console, je les rassure
Je les enlace, je les embrasse, je les laisse aller...
Sans effort, sans arrêt, sans remords ni regret
Ce qu'ils deviennent et ce qu'ils sont
Ce qu'ils promettent et ce qu'ils font
Ce qu'ils espèrent, ce qu'ils feront
Que le soupir de les savoir là.

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