Si j'étais à l'envers
Derrière la façade tranquille
Les fenêtres sages
Dans le printemps de la ville à peine éveillée
Soulevé le rideau
On entendrait, on verrait
Le privé, le vrai, ce que je me dis
Mes conversations intérieures
La danse et le sauvage
Le doux, le tendre et le cri
Le sang battant dans le tissu des veines
Et la peau rouge
Mon envie de viande, à pleines dents
Accroupie près d'un feu
Tout ne se dit pas
Ce que je ne sais même pas
A peine pressenti si souvent
Comment ma lenteur dérive d'un acharné travail
D'une course intérieure
Comment, parfois, je lève la digue et je laisse
Courir les chevaux, forcenés d'un galop de vagues à l'assaut du barrage
Je sais bien.
Et oui je sais
Mais pas tout
Et des fois, de moi-même j'ai peur
Published by Leire Irarragorri (tableau) & Aline Fernandez (texte) - dans ExPO GALERiE Du LOSANgE 2013 --