Voitures de compétition et machines volantes à moteurs "modernes"

Publié le 29 mars 2011 par Philippe Laurent

Ça doit tourner..., même si la batterie ou l'ensemble alternateur et alimentation électrique stabilisée lâche !

ULM et avions à moteurs traditionnels (carburateurs et magnétos) : à vous de voir !

Aviation : dispositions possibles réservées aux constructeurs amateurs respectant les dispositions règlementaires.

* Beaucoup de moteurs thermiques modernes ont absolument besoin d'électricité, (généralement 12 V=), pour fonctionner. En effet,

- côté allumage des bougies : les traditionnelles "magnétos" ont été remplacées par un "allumage électronique" (plus léger, mais surtout permettant des programmations plus complexes, amenant à de meilleures combustions et donc un meilleur rendement du moteur).

- coté carburation : les carburateurs ont été remplacés par l'injection électronique (qui permet un dosage meilleur et plus régulier du mélange air-carburant, entraînant lui aussi une amélioration du rendement du moteur, avec par ailleurs un risque de givrage moteur quasiment nul : il n'y a plus l'effet Venturi nécessaire au fonctionnement du carburateur, dont la détente de l'air humide entraîne une diminution de la température).

* Il importe donc que l'alimentation électrique de ces équipements, devenue vitale pour le fonctionnement du ou des moteur(s) soit "sécurisée". Moteur en fonctionnement, 2 sources électriques sont possibles :

- l'alternateur qui délivre finalement via une "alimentation stabilisée", du 12V= (généralement) et filtré (généralement "grosse" capacité de 22.000 micro-Farad, parfaitement repérable).

Clic sur la photo pour agrandir

Soit en cas de défaillance de l'alternateur ou de son alimentation stabilisée,

Soit en cas de défaillance de la batterie... ou de ses contacts électriques.

Dispositif inopérant, ce que nous découvrons par exemple en déconnectant volontairement la batterie de l'engin ! Le plus souvent, c'est moteur au ralenti que se révèle cette grave insuffisance. (1) ci après

- est relativement bon marché (moins de 120 euros TTC, avec ses 3 diodes, ses 2 interrupteurs-disjoncteurs et son disjoncteur)

- peut permettre de contrôler avant chaque vol, moteur chaud en fonctionnement, à son ralenti, la bonne marche de celui-ci : soit sur la batterie seule, soit sur le seul ensemble " alternateur + alimentation stabilisée ".

Ce dispositif équipe bien entendu mon avion LYNX PL-01, avec son moteur WANKEL (les schémas sont d'ailleurs extraits de la notice Mid-West, ce constructeur disparu proposant alors cette "avionisation" de son moteur).

Attention : Réalisation simple, mais demandant le soin nécessaire à sa conception et à sa réalisation. Par exemple :

- Radiateurs de refroidissement, pour chacune des 3 diodes (petite plaque d'alu, avec assurance de bonne liaison thermique entre chaque diode et son " radiateur " - utilisation de graisse silicone spéciale + serrage suffisant).

Isolement électrique de ces " radiateurs ", polarisés positivement : voir les schémas et photos de notre réalisation.

Si 2 diodes (différentes : à polarité inversée) sont montées sur la même plaque-radiateur (cas de notre réalisation), se méfier du contact électrique qui doit être assuré par la plaque d'alu commune... en alu ; et donc " assurer " en doublant ce contact électrique (l'oxydation facile de l'alu entraîne un risque de mauvais contacts électriques), par un conducteur électrique classique et ses cosses appropriées.

(1) Bien entendu, vous vérifierez, avant et après montage sur votre machine, que le ou les moteurs fonctionnent, y compris au ralenti, soit sur la batterie seule, soit sur l'alternateur et son alimentation stabilisée, seuls.

C'est pourquoi un sérieux bilan électrique, avec mesures des intensités électriques à divers régimes du moteur doit être fait : Avec et sans l'instrumentation de bord minimum nécessaire au pilotage et à la navigation, et sans doute aussi avec l'instrumentation de bord complète. Ce bilan est nécessaire avant de vous lancer dans cette réalisation. Si nécessaire, vous pourez rechercher expérimentalement les 2 vitesses de rotation du moteur à partir desquelles le bilan électrique devient satisfaisant. La première de ces vitesses permet de conserver toute l'instrumentation nécessaire à la navigation, la seconde (vitesse plus basse), seulement celle nécessaire au pilotage à vue pour l'atterrissage. Les check-lists "démarrage" et "atterrissage" devront être alors sérieusement revues, et comprises par les pilotes.

Enfin, je conseille vivement dans une telle situation, d'ajouter 2 diodes électro-luminescentes, rouges par exemple, qui indiqueront instantanément au pilote la défaillance, soit de la batterie, soit du sous-ensemble alternateur + alimentation stabilisée.

Retours d'expérience et toutes observations attendues ... au profit de tous !

Merci par avance, bon courage, réalisation facile... mais sérieuse !


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