Dans les bonnes feuilles de son autobiographie, Georges Charpak déclare :
Adolescent, pendant la fièvre politique de 1936, j'allais dans les usines en grève réciter des poèmes de Prévert et des choeurs parlés, ou participer à des chorales.
Les choeurs parlés, les chorales, je veux bien, c'était dans l'air du temps. Mais il y a un gros problème pour les poèmes de Prévert. Je me suis d'abord demandé s'il radotait, et puis j'ai réfléchi aux circonstances. Certes, on associe Prévert au Front Populaire, puisque le groupe Octobre a participé à l'agit-prop autour de cet événement, mais les poèmes proprement dits de Prévert (et non ses choeurs parlés, repris dans les mêmes recueils) n'ont été diffusés avant-guerre que dans des revues très…