Cette étude de l’Université de Mayence sur l’influence des champs magnétiques de basse fréquence sur l’incidence des maladies neurodégénératives identifie-t-elle une preuve que les champs magnétiques de basse fréquence puissent accélérer le développement de la maladie d’Alzheimer ou de la sclérose latérale amyotrophique (SLA)? Conclusions dans les Scientific Reports.
L’exposition environnementale aux champs électromagnétiques générés par l’activité humaine ne cesse d’augmenter . Chacun de nous est exposé à un ensemble complexe de champs électriques et magnétiques de faible intensité. Les champs électriques de basse fréquence, objet de l’étude, agissent sur l’organisme humain tout comme sur tout autre matériau constitué de particules chargées. Si le principal effet biologique des champs électromagnétiques est de nature thermique, s’il n’est pas contesté qu’au-delà d’une certaine intensité, les champs électromagnétiques soient susceptibles de déclencher certains effets biologiques, si enfin l’OMS, après examen complet de la littérature a conclu que les données actuelles ne confirment en aucun cas l’existence d’effets sanitaires, notre connaissance des effets biologiques de ces champs est loin d’être complète. Ainsi, des risques accrus ont déjà été suggérés et été étudiés, comme ceux d’irritation oculaire et de cataracte, de certains cancers, de dépression ou d’hypersensibilité entraînant des douleurs, des algies, migraines, léthargie, insomnies et autres symptômes de troubles neurodégénératifs.
Alors que moins de 10% des patients ont des antécédents familiaux de troubles neurodégénératifs, les facteurs métaboliques ou plus globalement environnementaux doivent être envisagés et étudiés comme facteurs de risque possibles. Certaines études épidémiologiques ont en effet suggéré que les champs magnétiques de basse fréquence, générés, par exemple, par le courant alternatif dans les lignes électriques et les appareils électriques pendant leur fonctionnement, peuvent favoriser le développement de maladies neurodégénératives.
Aucune preuve d’effets sur l’amyloïde: Dans la maladie d’Alzheimer, des dépôts de protéine bêta amyloïde se développent dans le cerveau. La protéine peut être marquée par fluorescence et devenir ainsi visible au microscope. Cette recherche de scientifiques de l’université de Mayence (Allemagne) n’identifie aucune preuve sur des souris modèles, d’effets de ces champs sur la formation de plaques amyloïdes.
· Les souris modèles soumises à ces expositions, durant plus de 18 mois, ne montrent aucune modification des capacités d’apprentissage ou aucune preuve des mécanismes cellulaires déjà associés à ces maladies.
· Sur les souris modèles de la maladie d’Alzheimer, l’exposition n’accroît pas formation de plaques de protéines bêta-amyloïde dans le cerveau,
· dans le cas de la SLA, aucun effet n’est constaté sur les niveaux de protéines endommagées par le stress oxydatif dans la moelle épinière.
· La réponse inflammatoire du système nerveux caractéristique de ces deux maladies n’est pas affectée au cours de l’exposition.
En conclusion, les résultats montrent, sur l’animal, que l’exposition aux champs magnétiques de basse fréquence n’a pas d’effet visible ni sur les processus moléculaires liés à la maladie ni sur l’incidence de la maladie. C’est donc une confirmation, toujours sur l’animal, de l’absence d’effets dommageables des champs magnétiques de basse fréquence sur la santé du cerveau.
Source: Scientific Reports 26 February 2015 doi:10.1038/srep08585 Low-frequency magnetic fields do not aggravate disease in mouse models of Alzheimer’s disease and amyotrophic lateral sclerosis (Visuel@©Albrecht Clement)
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