La mortalité et la pression artérielle sont directement liées à la qualité de la relation de couple, confirme, à nouveau, cette étude de l’Université du Michigan. Décidément donner son cœur à l’autre se révèle être un excellent moyen pour rester en vie et en bonne santé cardiaque. Mais attention, le stress de la femme peut suffire à faire monter la pression du mari et la dégradation de la relation de couple aura principalement un effet sur la pression artérielle féminine.
Moins de troubles et d’événements cardio-vasculaires, lorsqu’on vit en couple, avait déjà suggéré cette étude de la New York University à partir des données de 3,5 millions d’Américains. Ce n’était pas la première étude à démontrer que le statut matrimonial affecte le risque de maladie cardiaque. D’ailleurs, les bénéfices du mariage pour la santé ne sont pas cantonnés au cœur. Le mariage a également été documenté comme bénéfique contre la dépression, le cancer et même à la durée de vie. Et, si quelques études ont montré que le stress et une mauvaise relation de couple peuvent influencer la mortalité et la pression artérielle, c’est ici la première recherche à examiner comment la qualité de la relation joue sur la pression artérielle systolique au fil du temps. L’étude tente ainsi ainsi de répondre à plusieurs interrogations : Est-ce que le stress chronique ou une relation de couple délétère prédit une hypertension artérielle? Cette association entre stress chronique et la pression artérielle varie-t-elle entre les hommes et les femmes?
Les résultats, issus de l’analyse des données de 1.356 couples donc 2.712 partenaires, confirment en fait les précédentes recherches,
· avec l’identification d’effets directs du stress et de la qualité de la relation sur le système cardiovasculaire,
· l’importance d’évaluer parfois, sous l’angle du couple, la santé cardiaque de chaque partenaire,
· car le stress de la femme montre des implications importantes pour la pression artérielle du mari,
· cette relation est encore plus forte, lorsque la relation de couple est dégradée et tendue.
L’auteur principal, le Dr Kira S. Birditt l’Université du Michigan commente ces résultats : » la physiologie d’un individu est étroitement liée non seulement avec sa propre expérience, mais aussi aux expériences de vie et aux perceptions de son conjoint. Dans ce cas, nous montrons que les maris sont plus sensibles au stress de leur partenaire, et que les femmes sont plus affectées par la qualité de la relation conjugale. Conjugale « .
Source: The Journals of Gerontology, Series B®: Psychological Sciences April 7, 2015 doi: 10.1093/geronb/gbv023 Stress and Negative Relationship Quality among Older Couples: Implications for Blood Pressure