EXTRAITS D'ARTICLES
1) Les disques autour des étoiles jeunes sont souvent qualifiés de disques protoplanétaires, car nous pensons qu’ils constituent le cocon initial où les planètes se forment. Notons cependant qu’il ne s’agit que d’une hypothèse : aucune observation n’a encore permis de détecter avec certitude la présence de corps protoplanétaires. Toutefois, les scénarios de formation du Système solaire se fondent sur la présence d’un réservoir de gaz et de poussières issus de ces disques expliquant, entre autres, que toutes les planètes orbitent dans le même plan. Dans cette hypothèse, les disques évolués abriteraient des planétésimaux plus au moins gros, semblables aux comètes de notre Système solaire.
S’il semble y avoir consensus pour admettre que des disques évolués abritent en leur sein des planètes, le mystère reste entier sur le scénario de formation de ces corps célestes. Les planètes se forment-elles lorsque l’activité d’accrétion cesse? Ou bien avant, dans les disques d’étoiles jeunes? Pour répondre à ces questions, les astronomes essaient de comparer les conditions physiques observées dans les disques d’étoiles jeunes avec les conditions indispensables pour que se forme une nébuleuse primitive ayant donné naissance à notre Système solaire. Cette comparaison reste pour l’instant difficile, car les observations actuelles fournissent peu de renseignements sur les 30 premières unités astronomiques, là où se trouvent les planètes de notre Système solaire.
2)
-La découverte des premières planètes extrasolaires a d’ailleurs remis en cause les scénarios de formation des planètes. En effet, avant la découverte de la planète autour de l’étoile 51 Pegasi, les astronomes avaient pour habitude de prendre notre Système solaire comme référence. Or, dans celui-ci, les planètes géantes sont situées au-delà de cinq unités astronomiques, relativement loin du Soleil. Dans le cas de 51 Pegasi et de nombreuses autres planètes extrasolaires, la planète a une masse comparable à celle de Jupiter, et pourtant, elle orbite très près de l’étoile, souvent à moins d’un dixième d’unité astronomique de l’étoile (cinq centièmes d’unité astronomique, pour 51 Pegasi) soit 100 fois plus près que ce à quoi s’attendaient les astronomes! L’une des explications avancées consiste à supposer que la planète se forme relativement loin de l’étoile et qu’elle migre ensuite à travers le disque, sous l’effet de frictions, pour se rapprocher de l’étoile. Pourquoi ce ne fut pas le cas de Jupiter et de Saturne reste aujourd’hui un mystère.
© POUR LA SCIENCE Jérôme BOUVIER et Fabien MALBET
- Une nouvelle population de «planètes», flottant librement hors de l’influence de toute étoile, a été découverte par deux équipes internationales d’astronomes. Il s’agit de corps de la taille de Jupiter, en moyenne, situés entre 10.000 et 20.000 années-lumière de la Terre, qui n’appartiendraient à aucun système stellaire. Ces solitaires seraient en orbite autour du centre de notre galaxie plutôt qu’autour d’une étoile. Les chercheurs ont identifié une dizaine de ces planètes flottantes dans la portion du ciel étudiée, mais ils estiment qu’elles pourraient être deux fois plus nombreuses que les étoiles de la même catégorie que le Soleil. Cependant étant donné le nombre important de ces vagabonds, d’après Takahiro Sumi et ses collègues, qui publient leurs travaux aujourd’hui dans la revue Nature, il s’agirait de planètes éjectées de leur système stellaire en formation.
COMMENTAIRES
Ce scénario de formation des planètes par planétésimaux a la vie dure bien qu’il ne corresponde à aucune observation et se trouve même en contradiction avec celles-ci. L’existence de planètes solitaires est ainsi inexplicable car il n’y a pas le moindre disque protoplanétaire pour rendre compte de leur formation. Dès lors on fabriquera une explication ad hoc par définition indémontrable : il va s’agir de planètes expulsées de leur système stellaire alors même que dans la plupart des cas elles en sont très éloignées. Mais, quand il s’agira d’expliquer pourquoi certaines sont si proches de leur étoile, cette fois on affirmera « qu’elle migre ensuite à travers le disque, sous l’effet de frictions, pour se rapprocher de l’étoile ».
L’astrophysique ne dispose d’aucun modèle alternatif à celui des planétésimaux et nous savons pourquoi : cela déstabiliserait l’ensemble de la construction théorique actuelle qui va du mode de formation des astres par effondrement gravitationnel et partant du big bang.
Nous avons formulé l’hypothèse d’une genèse identique des astres quelle que soit leur masse, planètes comprises. On explique très bien pourquoi une planète massive peut se créer très proche de son astre central. On justifie également leur disposition sur un plan équatorial comme les naissances d’étoiles binaires et l’existence de planètes solitaires. Mais l’accumulation des preuves de la justesse de notre théorie indiffère la communauté des physiciens : l’important est de rester unis à penser dans la même direction.
Voir : http://lesnouveauxprincipes.fr/cosmophysique/2-la-naissance-des-etoiles
Et : http://lesnouveauxprincipes.fr/cosmophysique/14-creation-par-paires-dans-le-systeme-solaire