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EN EQUILIBRE ou la rencontre d'un cheval, d'un piano, et de deux formidables comédiens

Publié le 15 avril 2015 par Toulouseweb

Denis Dercourt est un cinéaste discret, qui avait attiré notre attention il y a neuf ans avec « La tourneuse de pages », l’histoire d’une vengeance, qui, comme toutes les vengeances, est un plat qui se mange froid… Et le duo de femmes, au cœur de ce film (dans lequel le piano, déjà, jouait un grand rôle…), Catherine Frot et Déborah François, tiraient remarquablement leur épingle du jeu.
Nous sommes en Bretagne, et Marc, le cascadeur à cheval embauché sur un tournage de film (Albert Dupontel, bloc de chair meurtrie, génial) vient d’avoir un grave accident avec son cheval, accident qui le laisse paraplégique. La compagnie d’assurances du film missionne une inspectrice, Florence, (Cécile de France, absolument impériale) chargée d’évaluer les dégâts, et d’entamer une délicate négociation avec le cascadeur, qui vit dans une ferme de Bretagne avec son cheval, sain et sauf, lui…
Une relation se noue entre les deux personnages, mais ce n’est pas uniquement le sujet de ce film passionnant, puisque, parallèlement à ce que l’on pourrait appeler une romance entre deux personnes venant d’univers très différents, il y a aussi un autre enjeu . L’homme va essayer de se reconstruire physiquement et de pouvoir à nouveau chevaucher sa monture, pendant que la femme, elle, va revitaliser sa passion de jeunesse trop tôt arrêtée : la pratique du piano.
Et le scénario, dès le milieu du film, entremêle fort intelligemment ces deux thèmes, pour aboutir à une happy ending très réussie. A noter que ce scénario est adapté d’un ouvrage autobiographique de Bernard Sachsé (qui a vécu ce qu’a vécu Marc dans le film), « Sur mes quatre jambes ».
Mais, comme nous l’avons déjà souligné, tout ceci ne donnerait qu’un honnête film s’il n’y avait pas Albert Dupontel et Cécile de France. Ces deux comédiens donnent l’impression de faire un retour sur les écrans, car on ne les avait pas vus depuis deux ans environ.
Dupontel, qui ne dédaigne pas parfois les rôles un peu « trash » est impressionnant ici en personnage meurtri, à la violence tout le temps contenue, mais qui craque devant la beauté de sa partenaire, dont il a deviné les fêlures. Quant à Cécile de France, son apparition en executive woman au début du film montre qu’elle a aujourd’hui la stature des plus grandes, des Binoche, des Cotillard, des Léa Seydoux, des Karin Viard. Elle n’a pas fini de nous étonner…
Christian Seveillac
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