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HYPONATRÉMIE: Le sel pour optimiser l'endurance, mythe ou réalité? – Journal of Sports Science and Medicine

Publié le 15 avril 2015 par Santelog @santelog

HYPONATRÉMIE: Le sel pour optimiser l'endurance, mythe ou réalité? – Journal of Sports Science and MedicineUne pincée de sel dans sa bouteille d’eau pour prévenir la déshydratation pendant un effort d’endurance et compenser les pertes de sodium en raison de la transpiration pendant l’exercice, certains sportifs appliquent cette  » recette  » populaire et vont même plus loin en consommant parfois de plus grandes quantités de sel ou d’autres compléments de remplacement des électrolytes. Pourtant ces apports en sel ne signifient pas une meilleure performance d’endurance, conclut cette étude de l’Université de Saint Louis.

L’hyponatrémie ou natrémie (concentration de sodium (Na) dans le plasma) < 136 mmol/l., peut entraîner des symptômes sévères, dont la confusion, la désorientation, l’hypotonie, la somnolence et jusqu’à des convulsions, le coma, voire un œdème cérébral. Pour éviter l’hyponatrémie, certains sportifs ou leurs entraîneurs optent pour des boissons (ou des suppléments) enrichies en sodium, cependant, l’utilisation de suppléments de sel et d’électrolytes peut entraîner des apports excessifs de sodium. Le Dr Edward Weiss, professeur adjoint de nutrition et de diététique à Saint Louis recommande ainsi la prudence avec ces suppléments de sodium ou ces compléments de remplacement des électrolytes (ou sels minéraux).

 

L’hypothèse du sel, de la sueur, de la thermorégulation et de la performance : L’hypothèse de ce recours à la supplémentation est basée sur son effet favorable à plus de sueur, donc une meilleure thermorégulation, et donc enfin à une meilleure performance athlétique.

Ces capsules de sel n’améliorent pas la performance des athlètes d’endurance, constate cependant l’étude. Pour déterminer les effets d’une telle supplémentation en sodium sur la thermorégulation et des mesures de performance, les chercheurs ont invité 11 athlètes d’endurance à participer à un test en double aveugle consistant en 2 heures de l’exercice d’endurance à 60% de leur fréquence cardiaque de réserve (différence entre la fréquence cardiaque maximale et la fréquence cardiaque au repos), suivi par un test de performance physique. Cet exercice a donné lieu à plus de deux litres de perte d’eau sous forme de sueur. Au cours d’une session, les athlètes ont reçu 1.800 mg de sodium et au cours de l’autre, un placebo.

L’expérience montre que,

·   la supplémentation de sodium n’a pas d’incidence sur la thermorégulation.

·   De plus, aucune autre mesure de l’effort ou de la performance (sueur, effort perçu, stress thermique, augmentation du rythme cardiaque, température de la peau et déshydratation) ne diffère entre le groupe avec et sans supplémentation.

La conclusion est simple : la consommation de sodium modérée doit être encouragée et recommandée, même chez les athlètes d’endurance. L’auteur recommande ainsi  » que les athlètes utilisent la prudence la supplémentation en sodium, en particulier lorsque des doses journalières dépassent déjà la limite de sécurité supérieure, en population générale, de 2.300 mg / jour« .

Source: Journal of Sports Science and Medicine 01-03-2015 Effects of Oral Sodium Supplementation on Indices of Thermoregulation in Trained, Endurance Athletes (Visuel@ © theyok – Fotolia.com)

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